Fusion de communes – FR Le Grand Fribourg veut parler allemand

ATS

22.3.2019 - 12:37

L'allemand deviendrait la seconde langue officielle du Grand Fribourg (photo d'illustration).
L'allemand deviendrait la seconde langue officielle du Grand Fribourg (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/CYRIL ZINGARO

L'allemand est proposé comme seconde langue officielle du Grand Fribourg, ce projet de fusion qui doit réunir neuf communes. Cela signifie notamment que les enfants de la nouvelle entité pourraient être librement scolarisés en français ou en allemand.

La commune fusionnée «doit mieux tirer profit de sa position de ville-pont entre la Suisse romande et la Suisse alémanique», explique vendredi dans un communiqué l'Assemblée constitutive du Grand Fribourg, se basant sur le rapport du groupe de travail «Histoire et identité».

Au niveau scolaire, les enfants d'Avry, Belfaux, Corminboeuf, Givisiez, Granges-Paccot, Marly, Matran et Villars-sur-Glâne bénéficieraient des mêmes conditions que celles actuellement en vigueur à Fribourg. Ils pourraient ainsi choisir s'ils souhaitent suivre l'école publique en français ou en allemand.

Le groupe de travail propose également d'instaurer une filière bilingue au niveau de l'école obligatoire. Celle-ci doit permettre aux familles de profiter de «la position favorable de Fribourg, à la frontière des langues, pour développer les aptitudes de leurs enfants» en matière de bilinguisme, relève le communiqué.

Administration dans les deux langues

La reconnaissance de l'allemand comme seconde langue officielle aurait aussi des répercussions sur les administrations communales. Elles devraient pouvoir répondre à leurs habitants dans les deux langues.

Aucune nouvelle obligation ne saurait toutefois être imposée au personnel communal, précise le groupe de travail. Il cite l'exemple de l'Etat de Fribourg qui montre qu'il est possible de disposer d'une administration bilingue «sans exiger que chaque employé ne parle les deux langues».

Le groupe de travail s'est également penché sur le nom de la commune fusionnée. Le nom de Fribourg a été retenu, Freiburg en allemand. Les noms des anciennes localités continueront toutefois d'être utilisés, notamment en italique sur les différents panneaux aux entrées de la commune. Les codes postaux demeureront aussi.

Projet «réaliste»

Un autre groupe de travail, voué aux Finances, a rendu un rapport intermédiaire. Il y a mentionné que le taux d'imposition de la future commune devrait se situer entre 70 et 78%. Il n'a pas encore pu se montrer plus précis, étant donné les incertitudes liées à la réforme fiscale des entreprises (RFFA), soumise au peuple suisse le 19 mai prochain.

Le groupe de travail Finances a souligné que le projet de fusion était «réaliste». Au-delà du taux d'impôts, la nouvelle commune présentera une capacité d'investissement située entre 350 et 400 millions de francs, selon le communiqué.

Le projet de fusion du Grand Fribourg a été lancé à la demande des communes d’Avry, de Belfaux, de Corminboeuf, de Fribourg, de Givisiez, de Granges-Paccot, de Marly, de Matran et de Villars-sur-Glâne. L'entité compterait plus de 74'000 habitants. Une convention de fusion devrait voir le jour d'ici à 2020.

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