VaudLe PAC Lavaux entre les mains du Grand Conseil
nt, ats
10.5.2021 - 12:19
Keystone-SDA, nt, ats
10.05.2021, 12:19
ATS
Le Conseil d'Etat vaudois transmet au Grand Conseil le Plan d'affectation cantonal (PAC) Lavaux. Il propose trois assouplissements du projet initial, concernant la culture de la vigne, les capites et les murs de pierre. Au législatif désormais de traiter le projet.
Le PAC Lavaux a animé de longues discussions depuis des années. Le canton a envie d'aller de l'avant et que le projet soit soumis au Grand Conseil, a déclaré Christelle Luisier, cheffe du Département des institutions et du territoire (DIT) lundi devant la presse.
Le PAC cantonal précise les principes de protection prévus par la loi Lavaux. Il concerne les territoires hors zones à bâtir des communes de Bourg-en-Lavaux, Chardonne, Chexbres, Corseaux, Corsier, Jongny, Lutry, Puidoux, Rivaz et Saint-Saphorin. Lancé en 2016 et mis à l'enquête publique en septembre 2019, il a suscité 160 oppositions et huit remarques, désormais traitées par le gouvernement.
Après analyse de l'ensemble des retours et dix séances de conciliation, le Conseil d'Etat se prononce pour le maintien du projet initial avec quelques nuances, a souligné la conseillère d'Etat. Il propose d'assouplir dans le règlement l'obligation de cultiver uniquement de la vigne dans la zone viticole du PAC.
Approche historique
Selon le contexte économique, d'autres cultures sont possibles, ainsi que des aménagements favorisant la biodiversité. «Nous nous sommes basés sur une approche historique: il y avait des prairies, des vergers dans les villages, jusque dans les années 60», a-t-elle noté.
Le gouvernement estime également que la suppression des murs de pierres perpendiculaires aux courbes de niveau devrait être possible quand l’exploitation de la vigne le nécessite. Enfin, les capites devraient pouvoir stocker des véhicules motorisés et servir à d’autres usages qu’un simple entreposage de matériel, cela dans le respect du cadre légal fédéral.
«Le Conseil d’Etat joue le rôle de courroie de transmission et remet l’ensemble du projet pour adoption au Grand Conseil», a relevé Mme Luisier. Une commission ad hoc devra examiner le plan, les oppositions et les remarques émises lors de la mise à l’enquête.
Si la commission parlementaire décide de modifier le projet initial, le gouvernement propose qu’une enquête publique complémentaire portant uniquement sur les modifications ait lieu avant que le plénum ne se saisisse de l’objet.