PolitiqueLe parti du Centre se veut le garant de la cohésion nationale
ch, ats
24.4.2021 - 14:02
Keystone-SDA, ch, ats
24.04.2021, 14:02
24.04.2021, 14:05
Le Centre veut être la force politique centrale «qui maintient la cohésion de la Suisse», a déclaré samedi son président Gerhard Pfister en ouverture de l'assemblée des délégués. Ceux-ci ont ensuite adopté les mots d'ordre pour les cinq objets en votation le 13 juin.
Les quelque 200 délégués étaient pour la première fois réunis en assemblée depuis la fusion du PDC et du PBD. La réunion s'est déroulée de manière virtuelle.
Le président Gerhard Pfister a insisté sur le besoin d'un centre fort et d'une politique consensuelle qui pondère la polarisation: «Nous nous positionnons au centre de la vie politique. Nous sommes en faveur de l’équilibre social».
Certes, les partis polarisés peuvent toujours crier le plus fort et manifester leurs positions de manière exacerbée, a poursuivi le président du Centre. Cela peut-être attrayant notamment pour les jeunes électrices et électeurs.
Nouveaux membres
Mais les jeunes ont également un besoin croissant de dépolarisation et de consensus, comme l'a affirmé récemment un politologue, selon M. Pfister. Il y a peu, les Jeunes du Centre Suisse ont pu annoncer 500 nouveaux membres.
«Et je reçois également des retours des partis cantonaux selon lesquels le nombre de membres est en hausse. Les nouveaux membres auront certainement aussi un effet sur l'augmentation du nombre de nos électeurs et électrices. Tout cela nous donne des signaux très positifs quant à la mise en mouvement de notre parti».
M. Pfister a relevé avec optimisme les résultats des récentes élections cantonales, notamment «les succès remportés à Bâle-Ville, Neuchâtel et Soleure».
Responsabilités
Concernant la pandémie de Covid-19, M. Pfister estime qu'il est de notre responsabilité d’apporter aux personnes en détresse le soutien dont elles ont besoin et qui leur appartient, sur les plans économique, sanitaire, social.
Le Conseil fédéral a restitué à la population suisse plus de libertés grâce aux possibilités de se faire vacciner et tester, ce qui implique toutefois une responsabilité. «Et cette responsabilité, je suis persuadé que la population suisse est en mesure de l’assumer».
Sur les relations avec l'UE, M. Pfister a rappelé que le Centre, et avant le PDC, a toujours dit clairement dans quels domaines il exige des améliorations pour l’accord-cadre: la protection salariale, la directive relative au droit des citoyens de l'Union et les aides d’Etat.
Dans ces domaines, il faut renoncer à une reprise dynamique du droit. En excluant ces trois points de la reprise dynamique du droit, la problématique de la souveraineté serait atténuée de manière ciblée dans les domaines politiquement sensibles, car le champ d’application de l’accord serait restreint.
Sinon, le rôle de la Cour de justice reste excessivement incertain. En effet, il faut exclure que celle-ci puisse par exemple forcer la Suisse à ratifier la directive relative au droit des citoyens de l'UE ou à détériorer le niveau de la protection salariale.
Mots d'ordre
Les délégués du Centre ont ensuite adopté les mots d'ordre pour les votations fédérales du 13 juin. C'est oui à la loi Covid-19, oui à celle sur le CO2 et oui à la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme. Ils disent en revanche non aux deux initiatives agricoles.
Les délégués ont clairement approuvé la loi Covid-19 (avec 200 voix contre 4), jugée nécessaire. Sans elle, si tous les soutiens financiers venaient à disparaître, ce serait fatal pour les PME.
La loi sur le CO2, contre laquelle le référendum a été lancé, est également clairement soutenue. Elle est un bon exemple de la politique du Centre, estime le parti: c'est une solution à la fois efficace et équilibrée qui fait avancer la décarbonisation de l'économie et de la société. La loi sur le CO2 a été acceptée par 178 voix contre 23.
Loi efficace contre le terrorisme
Les délégués approuvent également à une large majorité la loi relative aux mesures policières de lutte contre le terrorisme (loi MPT), contre laquelle un référendum a également été lancé. Elle contribue à combattre de manière décisive et précoce le terrorisme, explique le Centre.
Les délégués rejettent en revanche les deux initiatives agricoles sur les pesticides et sur l’eau potable: la première avec 39 oui contre 169 non, et l’initiative sur l’eau potable avec 33 voix contre 187. Pour le Centre, les deux initiatives vont trop loin et ne sont donc pas efficaces.