Loi sur la transplantation d'organes Le parti évangélique dit non au consentement présumé

vf, ats

26.3.2022 - 15:20

Le Parti évangélique (PEV) recommande le rejet de la loi sur la transplantation d'organes. Cette solution porte atteinte à la dignité des personnes, selon le PEV qui a arrêté samedi à Zurich ses mots d'ordre pour les votations fédérales du 15 mai.

Le comité référendaire veut s'assurer qu'aucun organe ne sera prélevé sans le consentement de son propriétaire.
Le comité référendaire veut s'assurer qu'aucun organe ne sera prélevé sans le consentement de son propriétaire.
KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

26.3.2022 - 15:20

Le consentement présumé remet en cause le droit des personnes à l'intégrité physique et à l'autodétermination, indique le PEV à l'issue de son assemblée des délégués. Le fait de taire la question du don de ses organes ne doit pas être interprété comme un consentement, estime-t-il. Une telle solution augmente la pression sur les proches.

Le PEV se rallie plutôt à la proposition de la commission d'éthique qui soutient le modèle de la déclaration, un moyen «judicieux» et «éthique» d'augmenter le nombre des dons d'organes. Car la volonté est bien là, mais elle est trop peu documentée, selon les évangélistes.

Le modèle de la déclaration s'attaque précisément à ce problème et vise à ce que les gens déclarent et consignent leur propre volonté de leur vivant. Les délégués ont donc nettement refusé la loi attaquée en référendum par 82 voix contre 5 et 7 abstentions.

Oui à Netflix et Frontex

Sur les autres objets de votation, le PEV dit clairement oui à la loi Netflix. L'obligation faite aux fournisseurs de streaming de verser 4% de leur chiffre d'affaires renforcera la création cinématographique suisse. Cette réglementation ne devrait pas se répercuter sur les prix à la consommation.

Le parti est également pour le renforcement de la participation suisse à Frontex, ont décidé les délégués à une large majorité. La protection des frontières européennes contre la contrebande, la traite des êtres humains et la criminalité est nécessaire. Et la Suisse, membre de Schengen, est tenue d'y participer. Mais Frontex doit aussi respecter les droits fondamentaux des personnes qui fuient leur pays, rappelle le PEV.

vf, ats