Election partielle Le président d'honneur du PLR Genève appelle à voter Maudet

mf, ats

13.3.2021 - 12:39

Dans une interview accordée samedi à la Tribune de Genève, Alain-Dominique Mauris, le président d'honneur de PLR Genève, appelle son parti à retrouver son unité, à cesser les guerres d'ego et à renouer avec sa base en se ralliant derrière Pierre Maudet pour le second tour de l'élection complémentaire du Conseil d'Etat genevois.

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Ancien libéral, premier président du PLR Genève, Alain-Dominique Mauris estime que le PLR partage avec Pierre Maudet la même ambition pour Genève sur le plan économique, social,, sur le rapport à l'Etat et la sécurité (archives).
Ancien libéral, premier président du PLR Genève, Alain-Dominique Mauris estime que le PLR partage avec Pierre Maudet la même ambition pour Genève sur le plan économique, social,, sur le rapport à l'Etat et la sécurité (archives).
ATS

«C'est un champion», déclare M.Mauris en parlant de Pierre Maudet. Le conseiller d'Etat genevois, reconnu récemment coupable d'acceptation d'un avantage par le Tribunal de police de Genève et condamné à une peine pécuniaire avec sursis, avait été exclu des rangs du PLR Genève à cause de ses déboires judiciaires.

Parti dans la campagne pour sa réélection au gouvernement cantonal en tant qu'indépendant, Pierre Maudet a créé la sensation au premier tour du scrutin, le 7 mars, en devançant largement le candidat officiel du PLR Cyril Aellen. «Aujourd'hui, nous sommes de nouveau une machine à perdre», déplore M.Mauris.

Ancien membre du Parti libéral, premier président du PLR Genève après la fusion entre libéraux et radicaux, M.Mauris estime que sa formation politique est «en grand danger de rupture». Les problèmes ont commencé, rappelle-t-il, il y a trois ans, «quand nous sommes entrés dans le conflit de personnes».

«L'alpha de la troupe s'est fait dévorer par la meute»

«Pierre Maudet, l'alpha de la troupe, a été pris en défaut et s'est littéralement fait dévorer par la meute», raconte M.Mauris. Ce dernier regrette que le conseiller d'Etat soit devenu «le coupable expiatoire de tous les maux du PLR». Le pardon n'a pas eu sa place, pas plus qu'une seconde chance.

M.Mauris n'absout pas pour autant Pierre Maudet. Le magistrat «a menti, a été condamné», rappelle-t-il. Mais à ses yeux, certains au PLR, en ont rajouté. «Ils ont alimenté les médias et l'ont humilié en l'excluant, alors qu'une courte majorité des délégués lui avait maintenu sa confiance».