Accusé d'escroquerie Le procès en appel du pâtissier Philippe Guignard débute

ATS

4.3.2021

Philippe Guignard est de retour au tribunal. Condamné en juillet dernier à de la prison ferme pour escroquerie, le célèbre pâtissier comparaît jeudi devant la Cour d'appel du canton de Vaud à Lausanne.

Le pâtissier Philippe Guignard arrive au tribunal a son procès en appel au siège du tribunal cantonal vaudois ce jeudi 4 mars 2021 au Palais de justice de l'Hermitage a Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)
Le pâtissier Philippe Guignard arrive au tribunal a son procès en appel au siège du tribunal cantonal vaudois ce jeudi 4 mars 2021 au Palais de justice de l'Hermitage a Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)
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A l'issue d'un procès-fleuve de huit jours, Philippe Guignard a écopé le 28 juillet d'une peine de prison de 3 ans, dont 18 mois ferme. Il a été condamné pour avoir grugé 16 victimes entre 2011 et 2013 avec un projet immobilier dans son fief à Orbe. Il avait en réalité détourné leur argent, plus de 3,2 millions de francs, pour éponger des dettes personnelles et celles de sa société, alors aux abois.

Le Tribunal correctionnel du Nord vaudois l'a reconnu coupable d'escroquerie par métier, gestion déloyale aggravée et gestion fautive. Les juges de première instance ont estimé que la culpabilité du pâtissier était «très lourde».

Le président du tribunal avait décrit un homme orgueilleux et sans scrupules, prêt à tout pour sauver son entreprise et jouant de son prestige pour duper ses victimes. Les regrets tardifs du chef déchu avaient aussi pesé dans le jugement.

«Une maladresse»

Philippe Guignard avait fait appel. Il avait certes admis «une maladresse» et «une bêtise», mais rejeté l'accusation d'escroquerie. Tout au long de son procès, il avait répété que son objectif avait toujours été de sauver son entreprise, déclarée en faillite en 2014, et ses 140 collaborateurs.

Son avocate, qui avait plaidé l'acquittement, avait aussi insisté sur la santé précaire de son client, qui souffre d'états dépressifs depuis plusieurs années.

Autrefois star des fourneaux et patron de plusieurs établissements renommés, mais aussi président du Lausanne-Sport et personnalité médiatique, Philippe Guignard a tout perdu. Désormais, avec ce procès en appel, il espère au moins éviter la prison ferme.

Les trois comparses qui l'ont aidé à monter ce stratagème à Orbe ont également été condamnés, mais à des peines avec sursis. Ils ont eux aussi fait appel et se retrouvent jeudi au tribunal.