Abus sexuels dans l'Eglise Le prolongement du fonds d'indemnisation est salué 

kigo, ats

24.6.2021 - 10:16

Prolongement du fonds d'indemnisation, dépôt de demandes possible pour tous les services d'aide aux victimes reconnus par l'Etat: la Commission spécialisée pour les abus sexuels commis dans l'Eglise catholique (CECAR) salue les décisions prises le 8 juin entre autres par la Conférence des évêques suisses (CES).

Keystone-SDA, kigo, ats

La Conférence des évêques suisses, avec l'Union des supérieurs majeurs de Suisse et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse, a décidé de poursuivre pour cinq ans le fonds d'indemnisation pour les victimes d'agressions sexuelles dans l'Eglise catholique, créé en 2016. (image d'illustration)
La Conférence des évêques suisses, avec l'Union des supérieurs majeurs de Suisse et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse, a décidé de poursuivre pour cinq ans le fonds d'indemnisation pour les victimes d'agressions sexuelles dans l'Eglise catholique, créé en 2016. (image d'illustration)
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Celle-ci, avec l'Union des supérieurs majeurs de Suisse (VOS'USM) et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), a décidé de poursuivre pour cinq ans le fonds d'indemnisation pour les victimes d'agressions sexuelles dans l'Eglise catholique, créé en 2016. En cinq ans, il a versé de l'argent à 140 victimes.

Concernant les dépôts de demandes auprès de ce fonds, auparavant seuls les organes diocésains et la Commission d'écoute, de conciliation, d'arbitrage et de réparation (CECAR), active en Suisse romande, pouvaient le faire. La CECAR dit toutefois s'interroger sur le rôle et la place qui seront donnés à tous les services d'aide aux victimes reconnus par l'Etat et autres instances analogues.

Les victimes pourront continuer à obtenir des indemnisations d'un montant maximum de 20'000 francs. Le montant ne dépendra plus seulement de la gravité des violences sexuelles subies, mais tiendra compte des conséquences médicales, familiales, professionnelles et sociales des agressions subies dans la vie de la victime. Ces changements entreront en vigueur le 1er juillet.

«Replacer la victime au centre»

La CECAR se félicite de ces décisions jeudi dans un communiqué. L'indemnisation tiendra compte de l'impact de l'acte sur la victime. La plausibilité de l'acte et le nombre d'abus ne sont plus les seuls critères, relève-t-elle, ce qui permet de «replacer la victime au centre de la réflexion avec les conséquences personnelles liées aux actes vécus».

Elle salue aussi la nouvelle composition de la commission d'indemnisation, qui ne comptera plus de représentants de la CES, de la VOS'USM et de la RKZ, mais où siégeront uniquement des spécialistes «expérimentés et qualifiés pour les cas d'abus». La CECAR demande qu'un de ses représentants puisse aussi y siéger.

En revanche, la CECAR regrette que le principe d'une indemnisation forfaitaire unique n'ait pas été retenu. Même si elle se dit consciente que ces modifications sont «le résultat d'un consensus».