En 2023Le PS a obtenu le plus grand financement, loin devant l'UDC
clsi, ats
30.8.2024 - 09:07
Avec des recettes totales de plus de 9 millions, le PS a obtenu en 2023 le financement le plus élevé, selon le bilan final du Contrôle fédéral des finances (CDF) publié vendredi. C'est un tiers de plus que l'UDC, deuxième, et plus de deux fois plus que le PLR, troisième.
clsi, ats
30.08.2024, 09:07
30.08.2024, 10:58
ATS
Dans le détail, les chiffres du CDF montrent que c'est le Parti socialiste (PS) qui a déclaré le montant le plus élevé pour l'année 2023 avec 9,03 millions de francs. L'Union démocratique du centre (UDC) suit largement derrière avec 5,94 millions, puis le Parti libéral-radical (PLR) avec 4,25 millions.
Le Centre se positionne lui dans le bas du tableau, avec 3,08 millions. Viennent ensuite les Vert-e-s (2,59 millions) et, en queue de peloton, les Vert'libéraux (1,38 million).
Marge de progression sur la transparence
C'est la première fois que ces chiffres sont publiés après l'entrée en vigueur en 2023 de la nouvelle loi sur le financement des partis politiques. Visant une plus grande transparence, cette nouvelle législation fixe un cadre qui oblige les partis à déclarer la plupart de leurs recettes.
Selon le CDF, la transparence s'est améliorée, mais n'est pas absolue. L'organe de surveillance publie les chiffres déclarés par les partis eux-mêmes. Son rôle est principalement de veiller à ce que tous les documents soient transmis dans les délais et il procède également à des contrôles par échantillonnage.
Les budgets de campagne pour les élections fédérales d'octobre ne sont pas reflétés dans cette analyse. Loin devant, le PLR et l'UDC avaient chacun dépensé plus de 10 millions.
Disparités sur les membres et les mandats
Les partis doivent déclarer leurs recettes en les détaillant par catégories. Pour les cinq plus grands partis, c'est les dons - qui doivent être déclarés à partir de 15'000 francs - qui constituent la plus grande source de revenus. Parmi les autres catégories, on retrouve notamment l'argent qui découle de la vente de biens et de services, des cotisations des membres ainsi que les contributions liées à un mandat.
Il existe toutefois des différences considérables entre les partis au niveau des recettes provenant des cotisations des membres et celles liées à un mandat, note le CDF. Ces écarts varient évidemment en fonction du nombre de membres et de mandats, mais s'expliquent également par des règles internes qui divergent entre les partis.
Pour ce qui est des cotisations des membres, le PS arrive très largement en tête avec deux millions de francs. Le Parti évangélique suisse (PEV) se place deuxième, bien plus loin, avec 0,55 million. Viennent ensuite les Vert-e-s (0,4 million) et l'UDC (0,37 million). Certains partis n'ont déclaré aucun revenu sous cette rubrique.
Etonnement du PS
Pour les revenus liés aux mandats, les divergences sont aussi grandes. Certains partis ne demandent pas à leurs politiciens de les reverser à la section nationale (les sections cantonales ne sont pas prises en compte dans le décompte du CDF). Et les contributions versées aux groupes parlementaires ne doivent en principe pas non plus être déclarées.
Sollicité par Keystone-ATS, le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth n'a pas expliqué pourquoi le parti se positionne aussi largement en tête, mais il a estimé que les chiffres montrent qu'il existe encore des lacunes en matière de transparence. Il a notamment pointé du doigt des versements provenant de «fondations douteuses» et des «paiements secrets» pour des mandats effectués par des politiciens.