Sept écoles vaudoises disposent désormais de distributeurs de protections menstruelles. Ce projet pilote s'accompagne d'une action de sensibilisation dans les classes. L'objectif est aussi de briser le tabou lié aux règles.
Les élèves peuvent se servir gratuitement de serviettes hygiéniques au dsitributeur.
Le projet pilote s'accompagne d'une action de sensibilisation en classe.
Des distributeurs de serviettes hygiéniques à l'école vaudoise - Gallery
Les élèves peuvent se servir gratuitement de serviettes hygiéniques au dsitributeur.
Le projet pilote s'accompagne d'une action de sensibilisation en classe.
Ces petits distributeurs permettent aux jeunes filles de se procurer gratuitement des serviettes hygiéniques. «C'est une super idée, en avoir à proximité, c'est vraiment très pratique», a expliqué à Keystone-ATS Talia Randin, déléguée de classe, à Préverenges.
Sept établissements vaudois en disposent actuellement, 45 autres les rejoindront dès 2022, a annoncé mercredi le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC). Cette première phase permettra d'évaluer les besoins, avant une éventuelle généralisation. Les protections périodiques seront garanties sans éléments toxiques.
Triple objectif
Le projet pilote vise un triple objectif: briser le tabou des règles, dépanner les jeunes filles et apporter une solution à celles qui sont touchées par la précarité menstruelle. Il existe peu de données en Suisse sur le phénomène. En France, une étude a montré que 10% des femmes renoncent par manque d'argent à changer de serviettes ou de tampons aussi souvent que nécessaire.
Actuellement, les infirmeries scolaires délivrent des produits en cas de besoin aux jeunes filles qui le demandent. Mais cette solution de dépannage n'est plus satisfaisante. Elle implique d'entreprendre toute une démarche pour un bien de première nécessité au même titre que du papier de toilette ou du savon, estime le canton.
Elèves impliqués
A Préverenges, des élèves ont participé à l'opération. Ils ont notamment choisi les endroits les plus appropriés pour placer les distributeurs, dans les toilettes les plus utilisées par les filles. «Et on est en train de mettre en place un logo pour reconnaître quelles toilettes ont un distributeur», a ajouté Talia Randin.
Le coût de cette phase pilote prévue durant un an dans 52 établissements est estimé à 160'000 francs. Le projet s'inscrit dans la réponse globale que le Conseil d'Etat entend apporter à un postulat accepté en mars par le Grand Conseil. Dans ce texte, Muriel Thalmann propose aussi la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites dans les lieux fréquentés par les personnes précaires.