«C'est regrettable, mais...»Les CFF et l'OFT ont dû prendre «leurs responsabilités»
gsi, ats
17.3.2023 - 16:31
Les CFF et l'Office fédéral des transports (OFT) jugent inévitable de revoir les travaux de la gare de Lausanne, même si le chantier accusera près de cinq ans de retard. Selon eux, le projet initial avait été mal pensé.
17.03.2023, 16:31
17.03.2023, 16:32
ATS
La nouvelle mouture, qui prévoit notamment un élargissement des quais pour absorber le flux des voyageurs, «intègre la demande du futur, ce qui n'avait pas été suffisamment fait à l'époque», a affirmé Vincent Ducrot, le patron des CFF, devant la presse au siège régional de Renens.
Il a rappelé que le projet initial avait été le fruit d'un compromis, défini avec des quais plus étroits pour éviter la démolition supplémentaire d'immeubles au sud de la gare. «Nous avons été rattrapés par ce compromis. Avec les choix qui ont été faits à l'époque, nous serions très vite arrivés à saturation», a-t-il reconnu.
Au vu de la forte fréquentation attendue ces prochaines années, les CFF et l'OFT auraient pu se contenter de «passer outre», mais ils ont préféré revoir les travaux pour avoir «une gare qui fonctionne sur le long terme», a ajouté Vincent Ducrot.
Le Fribourgeois a expliqué que c'est en «retravaillant l'entraxe des voies», soit la distance entre deux voies, que les quais pourront être élargis. Cet entraxe passera de 4,2 m à 3,8 m. «C'est le minimum. En dessous, les trains se touchent», a-t-il dit.
Pas un fiasco
La planification de ces travaux va encore retarder la mise en service de la nouvelle gare. «C'est regrettable, mais il n'y a pas d'alternative», a estimé Peter Füglistaler, le directeur de l'OFT. «Nous préférons avoir des installations sûres et viables, même si elles arrivent plus tard, qu'une gare qui n'est pas adaptée.»
Malgré le retard accumulé, «le projet est financé et il n'y a pas de retour en arrière possible», a-t-il continué. Les surcoûts ne sont certes pas encore connus, mais «nous avons des réserves dans le crédit-cadre» qui avait été octroyé pour mener à bien les travaux.
Pour Vincent Ducrot, il n'est pas question de parler de fiasco. «Cela serait mal connaître la complexité des grands projets comme l'est celui de la gare de Lausanne», a-t-il martelé. «Nous prenons nos responsabilités. Ce sont les passagers du futur qui nous jugeront, mais je suis persuadé que nous avons pris la bonne décision», a ajouté Peter Füglistaler.