Statistiques faussées Les chômeurs en fin de droit ne devraient pas être comptabilisés

Les chômeurs en fin de droit ne devraient pas être comptabilisés dans la statistique du chômage établie par le SECO. Le Conseil des Etats a enterré mercredi une motion du Conseil national qui visait une vue plus complète du marché du travail.

Pour Franz Grüter (UDC/LU), auteur de l'intervention, les statistiques actuelles sont incomplètes, on ne sait pas combien il y a de chômeurs en tout en Suisse. Les personnes en fin de droits vivent sur leurs économies puis recourent à l'aide sociale. Elles disparaissent de la statistique du chômage si elles ne s'annoncent pas à un office régional de placement.

Si on appliquait les critères internationaux, on aurait un taux de chômage réel de 5,5%. La Suisse se retrouverait au milieu du peloton du classement de l'OIT et ferait nettement moins bien que certains voisins, selon lui.

Les chômeurs ne sont pas tenus de s'inscrire auprès d'un ORP, a expliqué le ministre de l'économie Guy Parmelin. Ce n'est ni un devoir ni une obligation. Les statistiques mensuelles du SECO sont des indicateurs très précis et reflètent la dynamique du marché du travail. Celles de l'Office fédéral de la statistique qui comprennent les personnes en fin de droit les complètent.