Sans-abri GE Les collectivités publiques sommées d'agir

ATS

28.9.2019 - 14:11

Pour le Collecif d'associations pour l'Urgence sociale (CAUSE), la réflexion des collectivités publiques à propos des sans-abri a assez duré. Des actes sont maintenant exigés.
Pour le Collecif d'associations pour l'Urgence sociale (CAUSE), la réflexion des collectivités publiques à propos des sans-abri a assez duré. Des actes sont maintenant exigés.
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

A Genève, le Collectif d'associations pour l'urgence sociale (CAUSE) dénonce depuis longtemps la passivité des pouvoirs publics face au problème des sans-abri. Samedi, il s'est à nouveau adressé aux communes et au canton pour leur demander d'intervenir.

Des tentes avaient été dressées devant une école de Collonge-Bellerive (GE) qui accueillait l'assemblée générale ordinaire de l'Association des communes genevoises (ACG). Chaque commune se voyait attribuer une tente ornementée de ses armoiries. Le canton de Genève a aussi eu droit à sa toile personnalisée.

Seule la Ville de Genève a été épargnée. Elle est l'unique collectivité genevoise, pour le moment, à financer un dispositif humanitaire d'urgence destiné aux sans-abri, qui comprend une halte de nuit et quatre lieux pour dormir, dont un endroit réservé aux femmes. Ces structures font le plein chaque nuit.

Le CAUSE veut maintenant que les autres collectivités publiques s'engagent aux côtés de la municipalité et passent de la parole aux actes. Dominique Froidevaux, le directeur de Caritas Genève, évoque la création d'un fonds intercommunal qui permettrait de mettre en place des solutions durables pour les personnes sans-abri.

«Il nous manque 400'000 francs pour financer le dispositif d'urgence actuel», souligne-t-il. L'idéal, à ses yeux, serait d'organiser rapidement un tour de table réunissant les communes et le canton. La fin des beaux jours et l'arrivée du froid vont rendre la question d'autant plus urgente.

Les besoins sont considérables. Genève compte entre 400 et 1000 personnes qui dorment dans la rue, indique Eric Chevalier. Les communes et le canton sont informés de la situation, mais personne n'agit, regrette le travailleur social. La Ville de Genève est la seule à proposer des hébergements durant l'hiver.

Le CAUSE, qui regroupe l'Armée du Salut, Caritas Genève, le Centre la Roseraie, le Centre social protestant, Espace solidaire Pâquis, le Bateau Genève, le CARE et Première Ligne, avait déjà organisé une action de sensibilisation en avril dernier. A l'époque, 200 tentes avaient été plantées sur la plaine de Plainpalais.

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