Aide sociale Les effets du Covid sont moins graves que prévu

st, ats

20.10.2021 - 11:08

Les effets de la crise du coronavirus sont moins graves que redoutés il y a un an dans le domaine de l'aide sociale, relève la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS). Malgré des chiffres stables, il est toutefois trop tôt pour lever l'alerte.

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La CSIAS prévoit pour 2023 une hausse de 14% du nombre de bénéficiaires de l'aide sociale à la charge des cantons et des communes (image symbolique).
La CSIAS prévoit pour 2023 une hausse de 14% du nombre de bénéficiaires de l'aide sociale à la charge des cantons et des communes (image symbolique).
ATS

La CSIAS prévoit pour 2023 une hausse de 14% du nombre de bénéficiaires de l'aide sociale à la charge des cantons et des communes. Elle table aussi sur des coûts supplémentaires de 535 millions de francs par rapport à 2019, indique-t-elle mercredi dans un communiqué.

La nouvelle prévision est nettement inférieure à celles de mai 2020 (+28%) et de janvier 2021 (+21%). L'augmentation prévue reste toutefois encore importante par rapport aux années précédentes, note la CSIAS.

Pas de hausse du nombre de dossiers

Dix-huit mois après le début de la pandémie, aucune augmentation du nombre de dossiers d'aide sociale n'a encore été observée par rapport au mois moyen de 2019, relève la CSIAS. Celle-ci dénombre même un peu moins de bénéficiaires qu'avant la crise sanitaire.

La CSIAS attribue cette évolution positive aux aides supplémentaires décidées par le Conseil fédéral dans le cadre de la crise du coronavirus. L'économie a aussi moins été touchée que ce que l'on aurait pu craindre. Plusieurs éléments incitent toutefois à la prudence.

Soutien aux chômeurs longue durée

Groupe particulièrement vulnérable, les chômeurs longue durée ont ainsi déjà vu leur nombre doubler pendant la crise. Une partie de ces personnes devra compter sur l'aide sociale dans les deux prochaines années. Globalement, les plus grandes pertes ont été subies par les personnes qui vivaient déjà avec de faibles revenus avant la pandémie.

Indépendamment de la pandémie, le nombre de réfugiés et de personnes admises à titre provisoire, arrivés en Suisse entre 2014 et 2016, est en augmentation. Ce groupe est à l'origine de plus de la moitié de la hausse attendue du nombre de dossiers. Pour améliorer leur taux d'activité et leur intégration sociale, il s'agit de développer de manière systématique les programmes d'intégration cantonaux, note la CSIAS.