«Des proportions jamais atteintes» Les EMS vaudois font face à une lourde pénurie de personnel 

gsi, ats

25.11.2021 - 10:40

La pénurie de personnel s'aggrave «dans des proportions jamais atteintes» dans les établissements médico-sociaux (EMS) et psychosociaux médicalisés (EPSM) vaudois, prévient leur faîtière HévivA. L'absentéisme et les difficultés à recruter sont en cause.

Keystone-SDA, gsi, ats

Les EMS vaudois souffrent d'une pénurie de personnel (photo d'illustration).
Les EMS vaudois souffrent d'une pénurie de personnel (photo d'illustration).
ATS

Depuis le début de l'année, environ 450 collaborateurs (l'équivalent de 300 postes à plein temps) sont absents tous les jours dans les soins des EMS et EPSM, soit un taux d'absentéisme quotidien de 8%, souligne François Sénéchaud, secrétaire général d'HévivA, dans une interview publiée jeudi dans 24 heures.

Outre les absences habituelles (maladie ou grossesse par exemple), le Covid-19 a aggravé la situation. Mais surtout, «les réserves sont pratiquement épuisées. Les agences d'intérim sont à court de ressources pour tout le système sociosanitaire. Quand des postes sont au concours, il y a très peu de candidatures», remarque François Sénéchaud.

Il mentionne les conditions «peu attractives» de ces métiers pour expliquer les difficultés à recruter, mais aussi la dépendance envers les soignants étrangers, moins disponibles depuis le début de la crise du coronavirus.

Lits vides

Malgré la demande, des EMS et EPSM sont contraints parfois de laisser des lits vides, faute de personnel suffisant. François Sénéchaud cite l'exemple actuel d'un établissement à La Sarraz-Penthalaz qui, malgré l'ouverture de chambres supplémentaires, a dû différer l'accueil de nouveaux patients.

Le secrétaire général d'HévivA avance quelques pistes pour combler cette pénurie, comme l'utilisation «d'incitatifs» pour faire revenir des soignants ayant quitté la profession ou la mutualisation du personnel entre plusieurs établissements.

Il cite aussi le recours à des élèves en formation, même si ceux-ci sont également sollicités par les hôpitaux. «Le problème reste donc entier: nous sommes plusieurs à vouloir puiser dans des ressources limitées», remarque-t-il.