«Que dire?» Les experts déçus de n'avoir pas été entendus à Fribourg

La décision du juge de police de la Sarine de maintenir son choix de ne pas recourir à des témoignages d'experts a déçu ces derniers. La défense comptait beaucoup sur un revirement de position pour disculper ses clients dans l'affaire du blocage de Fribourg Centre.

Keystone-SDA, lp, ats

25.05.2021, 17:00

ATS

«Que dire?», s'est exclamé le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, l'un des cinq experts convoqués par la défense, mardi lors d'un point presse improvisé dans les locaux de Forum Fribourg, à Granges-Paccot (FR). Il a déploré une nouvelle fois «une situation climatique catastrophique qu'un juge seul ne peut connaître par coeur».

Au-delà, le Vaudois de 78 ans a décrit trois catégories d'individus: «Les jeunes, qui perçoivent le danger pour leur vie, les vieux qui comprennent les jeunes et la population active, les juges, les industriels et les financiers, pour qui il est difficile de comprendre ce qu'on a fait faux».

Rôle des insectes

Déçu lui aussi, Alexandre Aebi, professeur associé et maître d'enseignement et de recherche en agroécologie à lʹUniversité de Neuchâtel, avait préparé une intervention sur le rôle des insectes, qui constituent «le fonds de commerce de la biodiversité». Selon lui, «76% des insectes volants ont disparu ces 30 dernières années».

Des autres experts

Trois autres experts s'étaient déplacés mardi dans la salle qui sert habituellement au Grand Conseil fribourgeois, Covid-19 oblige. A commencer par Oriane Sarrasin, spécialiste en psychologie sociale à l'Université de Lausanne, qui souhaitait aborder la manière «de pousser les gens à porter leur attention sur la question climatique».

Dorota Retelska, docteure en sciences qui écrit sur le climat, voulait attirer l'attention sur l'avancement plus rapide que prévu du réchauffement et les effets de l'utilisation des plastiques. Le dernier expert s'appelait Pascal Wagner-Egger, enseignant-chercheur en psychologie sociale et statistique à l’Université de Fribourg.