Femmes Il y a encore du "travail" pour atteindre l'égalité des sexes

leph, ats

1.3.2021 - 10:55

Les femmes alémaniques constatent des progrès en matière d'égalité entre les sexes. Elles se sentent toutefois fortement désavantagées dans certains domaines. Il y a encore beaucoup à faire, surtout dans le monde du travail.

Trois femmes interrogées sur cinq sont d'avis que les hommes sont traités de manière préférentielle. (photo d'illustration).
Trois femmes interrogées sur cinq sont d'avis que les hommes sont traités de manière préférentielle. (photo d'illustration).
KEYSTONE

Une femme alémanique sur deux seulement considère que son employeur est favorable à la famille, selon l'étude «annajetzt» publiée lundi et réalisée par l'institut Sotomo auprès de 6000 femmes en Suisse alémanique. Seules deux sur cinq estiment que les femmes et les hommes ont les mêmes possibilités de carrière.

Trois femmes interrogées sur cinq sont d'avis que les hommes sont traités de manière préférentielle. 72% estiment que les hommes ont toujours plus d'avantages que les femmes. En comparaison internationale, c'est l'une des valeurs les plus élevées du monde occidental, selon l'étude.

Tâches ménagères

Dans la vie quotidienne des couples, une grande partie des tâches ménagères est laissée à la femme, indépendamment de la répartition du travail rémunéré. Une femme sur quatre se dit agacée par le fait que son partenaire «ne voit pas la saleté et le désordre à la maison».

Malgré les déficits en matière d'égalité des sexes, la majorité des femmes interrogées sont satisfaites de leur vie. Cependant, les mères de famille sont un peu moins heureuses. Leur principal grief est qu'elles n'ont pas assez de temps pour elles.

Aux yeux de nombreuses femmes, la pandémie a un effet positif sur leur vie de couple et leur situation familiale. L'annulation d'évènements et de réunions a libéré du temps. Les effets de la pandémie sont évalués plutôt négativement s'agissant de la vie professionnelle.

Temps libre

Les femmes sans enfant voient des effets positifs sur le temps libre. En revanche, les femmes qui ont des enfants ont tendance à évaluer négativement l'impact de la pandémie sur leur temps libre, car les enfants sont aussi plus souvent à la maison.

La majorité des femmes vivant en couple évaluent positivement l'impact de la pandémie sur leur relation avec leur partenaire. Les mères de famille voient des effets positifs sur la vie familiale. En revanche, les femmes qui vivent seules voient les choses plus négativement, car les contacts sociaux sont fortement limités.

Pour cette étude, Sotomo a interrogé plus de 6000 femmes de plus de 16 ans en Suisse alémanique. L'enquête a été réalisée en ligne entre le 21 et le 31 janvier. Elle a été commandée par le magazine annabelle.

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