Les stations de ski des Alpes suisses, en particulier les grandes destinations, sont satisfaites de l'hiver en cours. Ces dernières semaines ont permis de compenser un début de saison difficile. Les stations de basse altitude, en revanche, font la grimace.
Les grandes stations ont pu offrir de bonnes conditions aux amateurs de sports d'hiver.
Les canons à neige ont permis à certaines stations d'ouvrir malgré le manque de précipitations (archives).
A Davos, la fréquentation a retrouvé le niveau d'avant la pandémie de coronavirus (archives).
Les grandes stations tirent un bilan intermédiaire positif - Gallery
Les grandes stations ont pu offrir de bonnes conditions aux amateurs de sports d'hiver.
Les canons à neige ont permis à certaines stations d'ouvrir malgré le manque de précipitations (archives).
A Davos, la fréquentation a retrouvé le niveau d'avant la pandémie de coronavirus (archives).
«On est en train de faire un mois de février d'anthologie», s'enthousiasme Pascal Bergero, directeur des remontées mécaniques des Portes du Soleil Suisse, interrogé par Keystone-ATS. Il ne souhaite toutefois pas articuler de chiffres. De quoi rattraper Noël et les deux premières semaines de janvier.
Une fois qu'il y a de la neige, «c'est la météo qui donne le tempo», ajoute-t-il, relevant le nombre de journées ensoleillées particulièrement élevé ce dernier mois. La saison qui s'annonce «bonne» n'égalera toutefois pas «l'excellente année passée».
A Ovronnaz, le constat est similaire: la baisse de fréquentation de 20% enregistrées durant les fêtes de fin d'année par rapport à l'année précédente a été directement compensée en janvier et février. «Si le mois de mars est correct, on pourra parler d'une bonne saison», résume Gianluca Lepori directeur de Téléovronnaz.
«Tout à fait correct»
Dans les Alpers vaudoises, le bilan intermédiaire est également qualifié de «bon» dans les stations de Villars, Gryon et Les Diablerets.
«Nous sommes contents de cette saison pour l'instant malgré un début complexe. Il y a du monde dans les stations, les réservations d'hôtels sont bonnes, nous avons réussi à maintenir une neige de qualité et la météo est au beau fixe», résume Sergei Aschwanden, directeur de la destination touristique vaudoise Bex-Villars-Gryon-Les Diablerets.
Le responsable n'observe pour l'instant aucune diminution par rapport aux autres années. «C'est tout à fait correct», dit-il. Il ne cache évidemment pas qu'il serait ravi d'avoir des chutes de neige avant la fin de la saison.
Record aux Grisons
A Leysin aussi, la situation est bonne. «Il y a eu beaucoup d'affluence à Noël et aux Relâches, sans compter les camps d'écoles entre les vacances. C'est globalement plein», affirme Alexandre Belogi, responsable marketing et communication de l'association touristique Aigle-Leysin-Col des Mosses (ATALC).
Les stations alémaniques ont elles aussi le sourire. Dans les Grisons, Davos Klosters a enregistré une hausse de 18% des nuitées par rapport l'an dernier. La station retrouve ainsi le niveau d'avant la pandémie de coronavirus. De son côté St-Moritz a enregistré un record de nuitées en décembre.
En Suisse centrale, Engelberg (NW) parle d'une «très bonne saison» et Andermatt (UR) d'un hiver «très positif». Et la région de la Jungfrau, dans l'Oberland bernois, parle du «quatrième meilleur début de saison de ces dix dernières années».
Manque de neige
Les stations plus petites ou situées à plus basse altitude, sans enneigement artificiel, ont en revanche vécu un hiver plus difficile: certaines ont commencé la saison avec du retard, en raison du manque de neige, ou ont déjà dû fermer leurs pistes.
A Sörenberg, dans l'Entlebuch lucernois, la saison n'a ainsi pu commencer qu'à la mi-janvier en raison de températures trop élevées. Seul le Rothorn bénéficiait de bonnes conditions. Conséquence, le chiffre d'affaires des remontées mécaniques est inférieur de 35% à l'année passée.
«Annus horribilis»
La situation est encore plus tendue dans l'Arc jurassien. «C'est une année horribilis», a déclaré vendredi Jean-François Léchot, président des Remontées mécaniques de l’Arc jurassien, qui compte 16 sociétés, sur les ondes de RTN. La saison fait partie des cinq plus mauvaises années depuis 1998.
Selon lui, l'introduction de canons à neige pourrait être une solution, mais représenterait «un réel défi». Cela nécessiterait des moyens financiers, qu'il fasse suffisamment froid, des autorisations et des conditions techniques pour l'accès à l'eau.
M. Léchot ne voit toutefois pas «la fin du ski dans l'Arc jurassien à court terme. Tant qu'il y aura de la neige, il y aura des clients». Selon lui, la région est appréciée des familles et la proximité est un atout majeur.