23.-/heure garanti Les livreurs de Smood obtiennent de meilleures conditions

clsi, ats

19.5.2022 - 12:56

L'entreprise de livraison Smood et le syndicat syndicom ont trouvé un terrain d'entente sur les conditions de travail des livreurs dénoncées depuis plusieurs mois en Suisse romande. Le salaire minimum de 23 francs sera notamment garanti et une prime de 5% versée pour les services le dimanche.

Fin 2021, les salariés lausannois de Smood avaient manifesté dans les rues de la capitale vaudoise (archives).
Fin 2021, les salariés lausannois de Smood avaient manifesté dans les rues de la capitale vaudoise (archives).
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Keystone-SDA, clsi, ats

Cet accord intervient alors que les livreurs de l'entreprise ont investi les rues à plusieurs reprises pour réclamer de meilleures conditions de travail. La nouvelle Convention collective de travail (CCT) reprend les exigences formulées par les employés ces derniers mois, précisent syndicom et Smood jeudi dans un communiqué commun.

En plus du salaire, les nouvelles conditions encadrent le temps de travail des livreurs. Smood doit désormais proposer au moins quatre heures de travail par semaine et des affectations d'au moins deux heures. Elle doit en outre participer de manière équitable aux frais de transport induits par les courses et les livreurs doivent être intégrés dans les décisions.

Ce partenariat, qualifié de «solide et équitable», doit encore être validé par les employés dans les prochains jours. Le cas échéant, il sera appliqué dès octobre.

Vers une CCT pour tout le secteur

L'accord ouvre la voie pour combler le retard que la Suisse a pris dans ce domaine par rapport à ses voisins européens, écrivent les deux entités. Tout n'est donc pas encore réglé. Des négociations sont actuellement en cours pour une CCT qui régirait l'ensemble du secteur de la livraison.

Le personnel de Smood s'était mis en grève, en Suisse romande, durant cinq semaines à la fin de l'année 2021 pour exiger «des conditions de travail correctes et la fin de l'exploitation». Les syndicats ont depuis maintenu la pression sur l'entreprise. Celle-ci avait notamment annoncé en février des améliorations, jugées insuffisantes par Unia.