Droit de vote des femmesLes neuf conseillères fédérales marquent le coup
bu, ats
2.2.2021 - 19:09
Les conseillères fédérales, actuelles ou anciennes, n'oublient pas de marquer le coup pour les 50 ans du droit de vote des femmes. Leurs déclarations, publiées sur Twitter, ont été relayées mardi via le fil du porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi.
En plus des trois conseillères fédérales actuelles, Viola Amherd, Simonetta Sommaruga et Karine Keller-Sutter, on peut lire les textes des six anciennes ministres. «Ce demi-siècle a vu l'élimination des discriminations légales entre hommes et femmes, une volonté croissante de surmonter les inégalités de fait et la prise de conscience des urgences sociales et écologiques», écrit Ruth Dreifuss.
«Le suffrage féminin n'y est pas pour rien. Bien au contraire», ajoute la socialiste genevoise, la deuxième femme à entrer au gouvernement en 1993, après l'échec de Christiane Brunner et le retrait de Francis Matthey.
Elisabeth Kopp et Ruth Metzler
On peut aussi lire la première conseillère fédérale, la radicale Elisabeth Kopp. La Zurichoise avait dû se retirer en 1989 après cinq ans au pouvoir après avoir averti son mari dans le cadre d'une enquête liée à une fraude fiscale.
«Pendant mes études, un camarade m'a demandé pourquoi je prônais le suffrage des femmes alors que j'étais une femme parfaitement normale... 'C'est exactement pour cela!' Pour mes petites-filles: il ne fait aucun doute qu’elles sont partie prenantes de la vie politique. Et c'est bien ainsi!»
La PDC Ruth Metzler, élue en 1999 à l'âge de 35 ans et qui n'avait pas été réélue en 2003 au profit de Christoph Blocher, ne manque pas à l'appel. «Un élément essentiel du suffrage féminin est que les femmes peuvent être élues. Cela leur permet de façonner la politique, d'exercer une influence et de faire avancer les questions qui sont au cœur de notre pays et de notre société.»
Après le droit de vote des femmes obtenu le 7 février 1971, il aura fallu attendre 13 ans avant que la première femme entre au gouvernement. Toutes les femmes qui sont entrées au Conseil fédéral, c'est-à-dire neuf conseillères fédérales au total, ont twitté.