«Mon corps, mon choix!» Les opposants à la vaccination lancent leur campagne sur TikTok

bl, ats

19.4.2024 - 16:06

«Mon corps, mon choix!»: c'est avec ce slogan que les partisans de l'initiative «Pour la liberté et l'intégrité physique» lancent vendredi leur campagne en vue de la votation du 9 juin. Le mouvement Mass-Voll a choisi la plateforme TikTok pour se démarquer.

«Ton corps n'appartient qu'à toi. L'intégrité physique est un droit humain. Une évidence qui n'est pas encore réalité en Suisse», avancent de jeunes femmes du mouvement.
«Ton corps n'appartient qu'à toi. L'intégrité physique est un droit humain. Une évidence qui n'est pas encore réalité en Suisse», avancent de jeunes femmes du mouvement.
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Au lieu d'une conférence de presse «démodée», Mass-Voll a diffusé une vidéo d'une minute via ce média social. De nombreuses actions, vidéos, flyers et affiches sont prévus, précise le mouvement dans un communiqué.

«Ton corps n'appartient qu'à toi. L'intégrité physique est un droit humain. Une évidence qui n'est pas encore réalité en Suisse», avancent de jeunes femmes du mouvement dans la vidéo. «En 2024, le droit fondamental à l'autodétermination ne peut plus être remis en discussion.»

Instrumentalisée

La conseillère nationale bernoise Tamara Funiciello, membre du PS, fait une apparition non désirée dans la vidéo en déclarant «C'est notre corps, et c'est notre décision». Interrogée par Keystone-ATS, Mme Funiciello a déclaré qu'elle avait fait cette déclaration lors de la grève féministe 2023 sur le droit à l'interruption de grossesse.

«Manifestement, je suis instrumentalisée ici.» La liberté individuelle de se faire avorter est différente de la liberté individuelle de ne pas se faire vacciner. Selon la situation, ne pas se faire vacciner peut mettre en danger la sécurité collective. La Bernoise, qui ne fait pas partie du mouvement Voll-Mass, réfléchit à la suite à donner.

Libre détermination

L'initiative, lancée pendant la pandémie de Covid-19 par le Mouvement de liberté Suisse (MLS), demande que chacun ait la liberté de déterminer lui-même ce qui doit être injecté ou implanté dans son corps. L'exigence n'est pas liée seulement au coronavirus mais s'applique aussi à d'autres vaccins, aux puces et autres informations numériques qui seraient implantées dans le corps.

Le texte précise que «la personne concernée ne doit pas être punie pour avoir refusé de donner son consentement, ni subir de désavantages sociaux ou professionnels».

Les opposants au texte rappellent que l'intégrité physique est déjà inscrite dans la Constitution. Même si un canton déclare une vaccination obligatoire pour certains groupes de personnes, celles-ci doivent donner leur accord.

Les craintes concernent également les conséquences sur le travail de la police et de la justice. L'initiative touche notamment au monopole de la violence légitime détenu par l'Etat (police, poursuites pénales, exécution des peines, armée, domaine des étrangers et de l'asile, etc). Si elle était adoptée, la police ne pourrait plus, par exemple, arrêter des suspects sans leur consentement, rappelle le Conseil fédéral.

Mal vu

La conseillère nationale UDC lucernoise et médecin Yvette Estermann, qui s'est retirée fin 2023, fait partie du comité d'initiative. Lors du débat au Conseil national sur la recommandation de vote concernant l'initiative populaire, elle a déclaré que de nombreux collègues médecins n'avaient pas voulu vacciner pendant la pandémie et que cela avait été mal vu.

Dans la Chambre du peuple, l'UDC aurait voulu inclure l'autodétermination en matière de vaccination ou de «tout autre procédé biomédical» dans un contre-projet. Mais ses propositions de contre-projet direct ou indirect n'ont eu aucune chance. Au Conseil des Etats, il n'y a pas eu de discussion sur un contre-projet.

Outre le président de MLS Richard Koller, le comité comprend entre autres le comédien Marco Rima et le critique de la vaccination Daniel Trappitsch.