Statistiques Neuf travailleurs sur dix utilisent des outils numériques

olpe, ats

8.2.2024 - 10:54

Près de neuf actifs sur dix (86,7%) utilisent au moins un outil numérique dans leur travail. Ils ne sont que 13% à ne jamais se consacrer à des tâches intellectuelles, selon une étude publiée jeudi par l'OFS.

Près d'une personne sur trois (31,4%) n'effectue pas de tâches manuelles requérant de la force ou de la dextérité dans son travail.
Près d'une personne sur trois (31,4%) n'effectue pas de tâches manuelles requérant de la force ou de la dextérité dans son travail.
IMAGO/BSIP

Pas moins de 35,6% des actifs disent travailler «tout le temps avec des outils numériques et seuls 13,3% ne s'en servent jamais», révèle la publication «Tâches, outils numériques et risques d'automatisation dans l'emploi en 2022» de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

La moitié des actifs (49,8%) déclarent investir au moins une partie de leur temps à des tâches intellectuelles comme la lecture de documents techniques ou des calculs relativement compliqués, tandis que 13% n'en ont jamais.

Les activités intellectuelles sont les plus répandues dans les activités financières et d'assurance, de l'information et de la communication, ainsi que dans les domaines spécialisés et techniques, précise l'étude, basée sur les données d'un module européen intégré dans l'Enquête suisse sur la population active (ESPA).

Formation signifie autonomie

Près d'une personne sur trois (31,4%) n'effectue pas de tâches manuelles requérant de la force ou de la dextérité dans son travail. Environ une sur sept (15,4%) exerce en permanence ou la plupart du temps des activités manuelles, et une sur dix (11,4%) au moins la moitié du temps.

Les hommes déclarent s'y consacrer plus que les femmes, et les ressortissants suisses moins que les étrangers.

Seuls 9,2% des travailleurs et employés estiment avoir une faible autonomie dans leur emploi. Plus le niveau de formation est élevé, plus l'autonomie est grande.

La part des personnes cumulant une forte routine et une faible autonomie au travail, soit exposées à des risques d'automatisation, atteint tout juste 1%.

En comparaison européenne, La Suisse se trouve ainsi, avec la Grèce et le Luxembourg, parmi les pays les moins «aliénants» de ce point de vue. Le Danemark (1,2%), la Suède (1,3%) et l'Italie (1,3%) ont des taux proches.

Les pays présentant la part la plus élevée de forte routine avec peu d'autonomie sont la Slovaquie (11,4%), la Slovénie (5,6%), l'Irlande, la Roumanie et la République tchèque (5,1% chacune).

olpe, ats