Mises à mort «préventives»Les paysans dénoncent les oppositions contre l'abattage des loups
ro, ats
12.12.2023 - 14:31
L'Union suisse des paysans (USP) et la Société suisse d'économie alpestre (SSEA) dénoncent les recours des organisations environnementales contre l'"abattage préventif» du loup. Pour elles, ces oppositions «entravent «la régulation urgente et nécessaire des populations de loups».
Keystone-SDA, ro, ats
12.12.2023, 14:31
ATS
Dans un communiqué publié mardi, les deux organisations paysannes accusent les protecteurs de la nature de «torpiller» la mise en oeuvre de la loi sur la chasse révisée. Entrée en vigueur début décembre, ce texte autorise des mises à mort «préventives» de loups jusqu'au 31 janvier.
Les associations environnementales ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif fédéral contre les autorisations de tir de meutes entières délivrées par l'Office fédéral de l'environnement aux cantons du Valais et des Grisons. Elles lui demandent d'examiner la légalité de quatre des huit autorisations de tir délivrées dans les Grisons et de trois des sept autorisations en Valais.
L'USP et la SSEA jugent cette démarche «incompréhensible». Pour elles, les effectifs de loups en Valais et dans les Grisons sont «totalement disproportionnés et hors de contrôle». En trois ans, la population de loups en Suisse a triplé, passant de 100 à 300 individus. «La pression sur l'économie alpestre augmente encore et l'exploitation de régions entières est remise en question», soutiennent-elles.
Les oppositions déposées par Pro Natura, le WWF, BirdLife et le Groupe Loup Suisse auront pour conséquence «une mise en danger de l'économie alpestre, des pertes encore plus importantes d'animaux de rente et la nécessité de tirs de régulation encore plus nombreux à l'avenir».
Depuis le 1er décembre, dans les Grisons, huit loups ont déjà perdu la vie sur les 44 tirs autorisés, selon un décompte de la semaine dernière. En Valais, dix loups ont péri sur les quelque 34 animaux visés.