Crise libyenne Les présidents parlementaires à Genève pour un compromis

sn, ats

28.6.2022 - 13:06

Les présidents de la Chambre des représentants libyenne Aguila Saleh et du Haut Conseil d'Etat Khaled el-Mechri, entités rivales, sont à Genève pour trouver un compromis sur la crise dans leur pays. Ils ont entamé mardi une réunion de deux jours facilitée par l'ONU.

La conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la Libye Stephanie Williams doit accompagner les présidentes des deux entités parlementaires rivales pour avancer vers l'organisation d'élections dans leur pays.
La conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la Libye Stephanie Williams doit accompagner les présidentes des deux entités parlementaires rivales pour avancer vers l'organisation d'élections dans leur pays.
ATS

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Les deux présidents doivent discuter du cadre constitutionnel pour des élections en Libye, régulièrement repoussées depuis décembre dernier. M. Saleh, candidat à la présidentielle, est considéré comme proche de la Russie. M. el-Mechri dialogue de son côté plutôt avec les Etats-Unis.

Une commission conjointe entre les deux Chambres s'était réunie du 12 au 20 juin. La conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la Libye, Stephanie Williams, a salué au début de la rencontre de mardi des «avancées remarquables» après des années de discussions «complexes», alors que des arrangements ont été atteints sur plusieurs questions.

Aspects en suspens

Mais des aspects restent en suspens entre le Parlement, dans l'est du pays, et le Haut Conseil d'Etat, à Tripoli. Notamment sur le calendrier, les modalités et les étapes avant d'organiser les scrutins présidentiel et législatif. «Le moment est venu» pour «un compromis historique pour la Libye, les Libyens et la crédibilité des institutions», a encore dit Mme Williams.

Ces divergences subsistent alors que deux gouvernements s'opposent à l'intérieur du camp de l'ouest du pays. Des autorités unifiées avaient été élues en Suisse il y a un an après un accord politique facilité par Mme Williams. Elles sont dirigées par Abdelhamid Dbeibah, mais le mandat de ce dernier devait se terminer la semaine dernière.

Le Premier ministre du gouvernement rival lancé en mars, Fathi Bachagha, a fait remarquer au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterre qu'il se chargerait de préparer les élections. Dans la région de Tripoli, les affrontements se multiplient entre milices rivales.