Coronavirus Les Romands plus sceptiques face à la vaccination

clsi, ats

13.4.2021 - 14:02

Pourtant généralement plus ouverts dans le domaine, les Romands sont les plus sceptiques vis-à-vis de la vaccination contre le Covid-19. Le taux de vaccino-sceptiques est deux fois plus élevé chez eux qu'ailleurs en Suisse, indique un sondage Sotomo.

Le taux de vaccino-sceptiques est plus élevé chez les Romands, les femmes et les plus jeunes.
Le taux de vaccino-sceptiques est plus élevé chez les Romands, les femmes et les plus jeunes.
ATS

Keystone-SDA, clsi, ats

Près de 20% des Romands se sont dits opposés à la vaccination, contre plus ou moins 10% dans le reste du pays, selon le rapport publié mardi. Les Romands sont particulièrement sceptiques quant aux effets secondaires et à l'efficacité du vaccin.

Dans l'ensemble du pays, le taux de personnes voulant se faire vacciner a lui légèrement augmenté par rapport à la dernière enquête cet hiver. En janvier, 41% des personnes interrogées avaient indiqué vouloir se faire vacciner. Ce taux est désormais passé à 44% et 9% des sondés ont déjà reçu au moins une dose. Le nombre de vaccino-sceptiques reste lui stable à 23%.

Les femmes, plus sujettes aux effets secondaires, sont davantage réticentes à se faire vacciner. 27% d'entre elles sont plutôt contre, alors que ce taux s'élève à 18% chez les hommes.

Des différences sont aussi visibles selon l'âge des participants. Les plus de 64 ans sont ceux qui veulent le plus se faire vacciner, tandis que les moins de 35 ans rechignent davantage à se faire piquer.

Choisir son vaccin

Du côté des types de vaccin utilisés, la population a une nette préférence pour la technologie ARN-messager, qu'on retrouve dans les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna actuellement sur le marché. Et la plupart des sondés aimeraient pouvoir choisir eux-mêmes la sorte de vaccin à employer.

Dans le même temps, une majorité estime que le type de vaccin n'est pas décisif, du moment qu'il a été autorisé par les autorités. Cette double majorité, contradictoire en apparence, est probablement due au fait que les autorités ont jusqu'à maintenant été réticentes à valider des vaccins et que seuls des vaccins ARN-messager ont été approuvés, selon Sotomo.

Environ la moitié des personnes interrogées ont reçu au moins occasionnellement des informations liées au vaccin qui les ont irritées, effrayées ou déconcertées, indique encore le sondage. Et près de deux tiers d'entre elles ont vu au moins une fois par semaine des publicités avec le slogan «Je vais me faire vacciner», par ailleurs jugé clair et compréhensible.

L'enquête en ligne, consacrée uniquement à la vaccination, a été réalisée entre le 11 et le 17 mars. Le questionnaire à été développé par l'OFSP et les réponses de 1692 personnes ont été pondérées et analysées.