Coronavirus Les Suisses pourront profiter de leur été

ATS

19.6.2020 - 18:15

Danser jusqu'au bout de la nuit, boire un café au comptoir ou encore participer au vernissage d'une expo renommée sera de nouveau autorisé dès lundi. Les mesures d'hygiène et de distance ne doivent toutefois pas être oubliées.

Avec l'abandon de la situation extraordinaire, le Conseil fédéral a assoupli vendredi une nouvelle fois les mesures de lutte contre le coronavirus. L'idée est de simplifier les règles aussi bien pour les citoyens que les entreprises.

«Se laver les mains, maintenir la distance ou porter un masque», a martelé la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga devant la presse réunie à Berne. Telles sont les trois règles d'or à retenir.

La distance entre deux personnes dans l'espace public, que ce soit dans les commerces, les transports publics ou encore à la plage, a par ailleurs été abaissée à 1,5 mètre. Elle peut être encore réduite si chacun porte un masque ou s'il y a une paroi de séparation. «Passer plus de 15 minutes à moins de 1,5 mètre d'une personne augmente le risque d'infection», a rappelé Alain Berset.

Si ces mesures ne peuvent pas être appliquées, comme dans les écoles ou les boîtes de nuit, des listes de contact doivent être tenues, a poursuivi le ministre de la santé. Elles permettront d'aider à contenir les infections à défaut de pouvoir les prévenir. Les concepts de protection obligatoires dans les lieux publics ont par ailleurs été uniformisés. Les mêmes consignes s’appliqueront à tous.

Manifestations masquées

Parmi les autres assouplissements, se trouvent notamment les règles pour les restaurants. Leurs clients ne seront plus obligés d'être assis pour consommer. Et le couvre-feu, que ce soit pour les restos, les discos et les clubs de nuit, sera levé.

Mariages, vernissages d'exposition ou tout autre grand événement, rassemblant jusqu'à 1000 personnes, seront possibles à condition de garantir le traçage des contacts. Le nombre maximal de participants à contacter ne devra pas dépasser 300. A cette fin, l'espace pourra être divisé en différents secteurs. Les cantons pourront abaisser ce plafond s’ils le jugent nécessaire.

Rassemblements plus grands qu'à partir de septembre

Les rassemblements plus grands ne seront autorisés qu'à partir de septembre. Seules exceptions: les manifestations politiques ou civiles. Aucune limite ne leur sera plus imposée dès samedi. Les participants seront toutefois obligés de porter un masque.

Ce sera l'unique situation où les Suisses seront contraint de sortir couverts. Le port du masque ne restera que fortement recommandé dans les transports publics. Les voyageurs devront cependant toujours avoir un masque sur eux.

Interrogé sur ces différences, Alain Berset a assuré qu'«une manifestation politique, rassemblant 5000 personnes sur une place, ne peut être comparée avec un compartiment de train. Lors d'une manifestation, on crie des slogans ou on chante en projetant des gouttelettes». Le potentiel d'infection est beaucoup plus grand. De plus, de nombreux trajets durent moins d'un quart d'heure.

Adieu télétravail

Le gouvernement abandonne encore la recommandation de télétravail. Il incombera aux employeurs de décider où leur personnel doit travailler. Les consignes de protection des personnes vulnérables seront aussi levées. Ces dernières peuvent donc également retourner sur leur lieu de travail. Les employeurs sont toutefois tenus de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger la santé de leurs employés, conformément à la loi sur le travail.

La fin de la situation extraordinaire permet aux cantons de reprendre la main. Ils auront désormais la priorité pour agir en cas de nouvelle augmentation des cas de COVID-19 et pourront le faire de manière localisée.

Les cantons pourront par exemple imposer le masque dans les transports publics, s'ils le souhaitent. Mais la coordination intercantonale devrait être privilégiée. «Il y aura des différences. C'est voulu et sensé», car les situations ne sont pas les mêmes partout en Suisse, a commenté Simonetta Sommaruga. Et Alain Berset de conclure: «Bienvenue dans le fédéralisme».

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ATS