Premières tendances Les Suisses rejettent l'initiative Pour une eau potable propre

L'agriculture pourra continuer d'utiliser des pesticides et des antibiotiques sans être privée de paiements directs. Selon la tendance nationale de l'institut gfs.bern, une majorité de Suisses a rejeté dimanche l'initiative populaire «Pour une eau potable propre».

Keystone-SDA, vf, ats

13.06.2021, 12:19

13.06.2021, 12:37

ATS

Les premiers résultats partiels confirment la tendance. À Genève, les citoyens ont rejeté l'initiative par 53,5% après dépouillement de 95% des bulletins. Les Vaudois disent non par 71% selon 29% des résultats connus. Dans le canton de Zurich, le non l'emporte par 52% selon une projection. Pour le moment, seul Bâle-Ville dit oui par 58,4% selon les votes par correspondance.

Les derniers sondages indiquaient une tendance assez nette pour le rejet. L'initiative «pour une eau potable» veut durcir les conditions qui donnent droit aux paiements directs.

Ces subventions ne seraient versées qu'aux exploitations agricoles qui produisent sans recourir aux pesticides, sans utiliser d'antibiotiques à titre préventif dans l'élevage et qui sont en mesure de nourrir leurs animaux avec le fourrage qu'elles produisent elles-mêmes. Les initiants, un comité citoyen, soulignent la nocivité des pesticides pour la santé et la biodiversité.

En revanche, le Conseil fédéral, le Parlement et la plupart des organisations paysannes jugent ce texte extrême. Les exigences de l'initiative seraient difficiles à mettre en œuvre pour certains secteurs comme l'élevage de volailles ou les producteurs de fruits. La production agricole indigène chuterait, les prix augmenteraient et le but d'une production plus écologique ne serait pas garanti.