Service des votations GE Genève: les syndicats de police ne lâchent rien

ATS

15.5.2019 - 13:51

Les locaux du Service des votations et élections avaient fait l'objet d'une perquisition judiciaire jeudi passé, provoquant l'émoi dans le canton (archives).
Les locaux du Service des votations et élections avaient fait l'objet d'une perquisition judiciaire jeudi passé, provoquant l'émoi dans le canton (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Les syndicats de police de Genève remettent la compresse pour faire annuler la votation de la loi sur la police de 2015. A leurs yeux, les événements qui ont mis le Service des votations sous les feux de la rampe constituent des faits nouveaux en faveur de leur cause.

Des actes complémentaires ont été adressés, «dans le cadre de procédures déjà pendantes», à la Chambre constitutionnelle de la Cour de justice de Genève et auprès du Tribunal fédéral, a fait savoir mercredi l'avocat Jacques Roulet, qui défend dans ce dossier les intérêts des syndicats de police.

Le Service des votations avait été le théâtre d'une perquisition du Ministère public jeudi, pour des soupçons de fraude électorale. Dénoncé par deux de ses collègues, un collaborateur auxiliaire avait été interpellé, avant d'être remis en liberté, vendredi, à la suite de sa confrontation avec ses accusatrices.

Lundi, le procureur général de Genève Olivier Jornot avait tenu à rassurer un canton sous le choc, déclarant qu'il n'avait à ce stade aucun indice entre les mains lui permettant de conclure que des manoeuvres frauduleuses aient pu affecter des scrutins passés ou les votations de dimanche prochain.

La lutte continue

Les syndicats de police de Genève entendent néanmoins poursuivre leur lutte pour demander l'annulation de la votation de la loi sur la police. Ils s'étaient opposés dès le départ à la réorganisation de la police voulue par le conseiller d'Etat Pierre Maudet. Ils s'étaient mis ensuite à contester le résultat du scrutin.

La réforme défendue par le magistrat PLR avait été acceptée de justesse par les Genevois, à 54 voix près, en 2015. Elle implique notamment la suppression de la gendarmerie comme corps constitué, la suppression des mécanismes d'avancement automatiques et le port obligatoire du matricule. L'ancienne loi datait de 1957.

La police genevoise n'est aujourd'hui plus de la responsabilité de Pierre Maudet. Cette prérogative lui a été retirée après les révélations qui ont suivi son voyage controversé à Abu Dhabi, en 2015, et qui lui ont valu d'être prévenu d'acceptation d'un avantage par la justice genevoise.

Son successeur à la tête des forces de l'ordre, le conseiller d'Etat MCG Mauro Poggia, se référant aux déclarations que le procureur général avait tenues quelques heures plus tôt, avait indiqué lundi devant les médias n'avoir aucun élément qui conduirait à faire revoter les Genevois sur la loi sur la police.

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