Une ville du sud Les températures des Pouilles à Genève d'ici à quelques décennies

ats

29.7.2023 - 06:02

Genève aura, en 2090, le climat des Pouilles, dans le sud de l'Italie, ou de la Bosnie-Herzégovine, avertit le conseiller d'Etat genevois Antonio Hodgers. Il appelle à transformer la ville sur les modèles du sud, avec murs blancs et circulation naturelle de l'air.

Antonio Hodgers a publié un Manifeste pour une écologie de l'espoir (archives).
Antonio Hodgers a publié un Manifeste pour une écologie de l'espoir (archives).
ATS

Keystone-SDA, ats

La Suisse sera particulièrement affectée par le réchauffement climatique, rappelle le président du gouvernement genevois dans un entretien diffusé samedi par Le Temps. «Pour 2 degrés celsius de plus sur la planète, le Plateau suisse en prendra 4», ajoute-t-il, précisant que ses calculs se basent sur les prévisions du GIEC et l'approche baptisée «les jumeaux climatiques».

Selon l'élu écologiste, la ville doit être adaptée à des étés plus chauds, mais avec des hivers qui resteront probablement «rigoureux», en augmentant les espaces verts et en diminuant le bitume. Pour y parvenir, «on va limiter les gouttières des immeubles pour permettre à l'eau de pluie de s'écouler lentement en diffusant sa fraîcheur avant de retourner au sol».

«L'humain est fait pour s'adapter»

Le ministre écologiste prévoit également un plan d'arborisation de 150'000 arbres. La vieille ville de Genève est «en partie déjà adaptée» à un climat plus chaud, constate M. Hodgers. «C'est lorsqu'on construit ou qu'on rénove qu'il faut y penser».

Du côté des campagnes, le canton de Genève accompagne déjà les paysans et les agriculteurs pour qu'ils s’adaptent, poursuit-il. «Certains se mettent aux oliviers».

La société va pouvoir s'habituer aux nouvelles normes climatiques en Occident, estime M. Hodgers. «L'humain est fait pour s'adapter», note-t-il, soulignant que «des gens vivent heureux dans les Pouilles depuis des millénaires». Mais, pour 15% de la population mondiale, la plus menacée, «cela va devenir intenable. C'est ce qui m'inquiète le plus».