Grand Conseil valaisan Ligne THT: baisse de tension au parlement VS

ATS

9.5.2019 - 20:26

La ligne THT aérienne Chamoson-Chippis est contestée: ici à Chalais (VS) lors d'une manifestation qui a réuni quelque 250 personnes en octobre 2018 (Archives).
La ligne THT aérienne Chamoson-Chippis est contestée: ici à Chalais (VS) lors d'une manifestation qui a réuni quelque 250 personnes en octobre 2018 (Archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Sans surprise, le Grand Conseil valaisan a classé jeudi soir l'initiative urgente visant à suspendre les travaux de la construction de la ligne à très haute tension Chamoson-Chippis. Elle est contraire au droit fédéral.

L'initiative parlementaire urgente interpartis demandait d'ajouter dans la loi cantonale sur l'approvisionnement en électricité un alinéa permettant de suspendre les travaux d'une ligne à très haute tension (THT) jusqu'à ce que la planification de détail soit finalisée. Elle a été rejetée par 117 voix contre une et 4 abstentions.

Les députés n'ont pas eu vraiment le choix: dans un rapport rendu en début d'année, le professeur de l'Université de Lausanne Etienne Poltier a rappelé que les cantons n'ont aucune compétence législative sur le tracé d'une ligne THT, celle-ci étant fédérale.

«Fenêtre de tir»

Le but des signataires de l'initiative était d'édicter un décret qui bloquerait la construction de la ligne THT Chamoson Chippis jusqu'au terme des études. En septembre dernier, la plupart des groupes politiques avait souhaité profiter de «cette petite fenêtre de tir», tout en rappelant les limites de l'exercice et les faux espoirs qu'il ne fallait en aucun cas entretenir dans la population.

Seuls les chrétiens-sociaux avaient refusé de soutenir le texte. Le député Diego Clausen l'avait vertement critiqué, estimant qu'il «violait toutes les règles de droit» et qu'il allait «couvrir le Valais de ridicule».

Fin août 2018, Swissgrid a annoncé le démarrage de la construction de la ligne THT entre Chamoson et Chippis. En avril dernier, le Tribunal fédéral a rejeté un recours des opposants se fondant sur rapport géologique selon lequel 34 des 54 pylônes prévus seraient exposés à des dangers naturels. Les juges de Mon Repos ont considéré que les modalités de la construction de la ligne avaient déjà été tranchées.

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