Environnement Loi sur le CO2: l'UDC soutient le référendum

ATS

20.10.2020 - 11:41

La nouvelle loi sur le CO2 est contreproductive et coûteuse, selon l'UDC. Le parti est monté au front mardi contre le projet élaboré par le Parlement en confirmant son soutien au référendum lancé par les milieux économiques.

Il est dans l'intérêt de tous de prendre soin de l'environnement, a expliqué le président de l'UDC Marco Chiesa. Ces dix dernières années, la Suisse a réduit de 20% ses émissions de gaz à effet de serre par habitant. Elle est en tête du classement des pays qui font le plus d'efforts.

Ce développement réjouissant n’a pas été obtenu grâce à des interventions étatiques, a affirmé le conseiller aux Etats tessinois. Il est le résultat de nouvelles technologies. Il faut donc faire appel à la responsabilité individuelle et mettre en pratique les innovations de la science et de la recherche. La Suisse peut atteindre ses objectifs sans bureaucratie supplémentaire et sans hausse des impôts, a ajouté M. Chiesa.

Le président de l'UDC Marco Chiesa a lancé mardi la bataille contre la nouvelle loi sur le CO2 entouré à sa droite de la conseillère nationale Diana Gutjahr (TG) et des conseillers nationaux Christian Imark (SO) et Pierre-André Page (FR) à sa gauche.
Le président de l'UDC Marco Chiesa a lancé mardi la bataille contre la nouvelle loi sur le CO2 entouré à sa droite de la conseillère nationale Diana Gutjahr (TG) et des conseillers nationaux Christian Imark (SO) et Pierre-André Page (FR) à sa gauche.
Source: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Investissements privés

La nouvelle loi est mal conçue, a poursuivi Christian Imark. Ces dix à vingt prochaines années, les hausses d'impôts et de redevances inscrites dans la loi sur le CO2 coûteront 30 à 40 milliards de francs à la collectivité et à l’économie.

Les mesures prévues sont contreproductives, selon le conseiller national soleurois. L'effet d’incitation de la taxe actuelle sur le CO2 est pratiquement égal à zéro.

La loi introduit plusieurs taxes et mesures pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. Le réchauffement climatique doit être limité à 1,5 degré. Ces objectifs conduiront notamment à une hausse du prix de l'essence jusqu'à 12 centimes par litre, en raison des compensations exigées des importateurs de carburant. Une taxe, de 30 à 120 francs selon le vol, sera introduite sur les billets d'avion.

Efforts privés

Le projet du Parlement et du Conseil fédéral obligerait l'État à réglementer le comportement des acteurs économiques, ce qui n'est pas nécessaire, a affirmé M. Imark. La lutte contre le réchauffement climatique doit venir d'investissements privés.

Il faut inciter les gens à agir par eux-mêmes et à faire preuve de bon sens. De nombreuses entreprises sont déjà passées volontairement à la propulsion électrique. Les lignes de production sont en cours de conversion ou de reconstruction complète, selon M. Imark. Des solutions sont déjà développées ou sur le point de l'être, il n'est pas utile de mettre en place des programmes en ce sens et d'augmenter la bureaucratie.

La loi créera deux catégories de citoyens, ceux des villes et ceux des campagnes. La charge supplémentaire sera nettement plus élevée pour ces derniers, a craint le conseiller national fribourgeois Pierre-André Page. L'accessibilité et la disponibilité des transports sont par exemple très différentes dans les deux cas.

L'UDC soutiendra activement le référendum lancé par un comité économique composé de représentants de la branche automobile, des transports, de la branche aéronautique, du bâtiment et de la branche pétrolière. Elle participera à la récolte de signatures. La nouvelle loi est aussi attaquée par les grévistes du climat.

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