Immobilier - FR Loi sur le logement demandée à Fribourg

ATS

28.1.2019 - 11:54

La question de l'existence ou non d'une bulle immobilière s'installe dans le canton de Fribourg (archives).
La question de l'existence ou non d'une bulle immobilière s'installe dans le canton de Fribourg (archives).
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le président de l'Asloca Fribourg et député socialiste au Grand Conseil Pierre Mauron veut une loi cantonale sur le logement. La démarche répond à des craintes de voir émerger une bulle immobilière dans le canton de Fribourg.

Le débat s'est fait jour récemment après l'interview, au ton plutôt alarmiste, de l'expert Paul Coudret dans les colonnes de La Liberté. Ce dernier affirmait qu'"il y a trop de logements dans le canton de Fribourg. On en construit à tire-larigot, alors que, dans le même temps, la croissance démographique est en panne."

"Une bulle immobilière est en train de se former. Le canton risque d’en subir bientôt les conséquences", précisait alors Paul Coudret, ancien conseiller économique auprès de la Banque cantonale de Fribourg et de la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg. Interrogé à son tour par La Liberté, Pierre Mauron est sensible au message.

Besoin d'agir

Président de la section fribourgeoise de l'Association suisse des locataires (Asloca), Pierre Mauron vient d’interpeller le Conseil d’Etat par le biais d’une question sur l’existence ou non d’une bulle immobilière dans le canton. Il demande la création d’une loi sur le logement, alors que le gouvernement préfère voir le marché s'autoréguler.

"La Constitution fribourgeoise demande au canton de légiférer en la matière", explique Pierre Mauron dans le quotidien fribourgeois. "Par ailleurs, le régime des logements subventionnés va prendre fin dans quelques années. Quelque 2500 appartements, dont le prix est fixé par les collectivités publiques, vont se retrouver dans un marché libre."

"Leur loyer risque d’augmenter, alors que, paradoxalement, ces objets n’ont souvent guère été entretenus. Cela risque de générer des problèmes", ajoute l'avocat gruérien. "Une loi est donc nécessaire, d’autant plus qu’elle pourrait servir de base légale à l’Observatoire du logement, mis sur pied par le canton, lequel en manque."

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