Chacun a son remède«Lourd échec», «choc», «honte»: les partis virulents sur les primes
olpe, ats
26.9.2023 - 15:28
Les principaux partis ont tous exprimé leur indignation, pour des raisons diverses, après la forte hausse des primes maladie annoncée mardi. Ils proposent des remèdes très différents.
26.09.2023, 15:28
26.09.2023, 16:18
ATS
En plus de douze ans de gestion socialiste de la santé à Berne et dans les cantons, le constat est éloquent», tonne le PLR. «Les coûts n'ont cessé d'augmenter et de nombreuses prestations ont été ajoutées au catalogue de base».
Pour le PLR, il s'agit là d'un «lourd échec». Le système santé est devenu «gargantuesque», ajoute-t-il. «C'est un aveu d'échec.» Comme alternative, le parti propose un modèle d’assurance «budget» qui permettrait de payer jusqu’à 25% de primes en moins et «sans restreindre la liberté de choix».
Le PS réplique en fustigeant la droite: «La population n'en peut plus d'attendre des allègements. En refusant d'agir, la majorité de droite et du centre au Parlement met sous pression le pouvoir d'achat des ménages», dénonce-t-il. «Les partis bourgeois ferment les yeux, c'est irresponsable», poursuit-il, eu égard au renchérissement général des prix.
Le PS plaide pour son remède, visant à limiter les primes à 10% du revenu, et vilipende le modèle «antisocial» des primes par tête.
L'UDC s'attaque au «bilan honteux» du ministre de la Santé Alain Berset. «Sous son règne, les primes ont explosé de plus de 40%», relève-t-il. Aux yeux du parti, la classe moyenne passe deux fois à la caisse: pour payer ses primes mais aussi, via les impôts sur le revenu, celles «des requérants d'asile, des immigrés et des spécialistes de l'optimisation».
L'UDC réclame des franchises plus élevées pour les requérants. Les soins pour cette catégorie de personnes devraient en outre «être limités au minimum absolu».
Le Centre parle d'un «choc des primes» qui touche en particulier la classe moyenne et les familles, déjà très affectées par l'inflation générale. «Cela ne peut pas continuer ainsi», souligne le parti, qui met en avant son initiative «pour un frein des coûts de la santé». Ce texte est le seul qui s'attaque à «la racine des problèmes et permet une solution durable», dit-il.
«Défaillance»
Les Vert-e-s parlent aussi d'un «choc des primes» et d'une «défaillance du système de santé». Le parti rappelle sa proposition: l’introduction de primes d’assurance-maladie proportionnelles au revenu. Une telle demande a été déposée dans les deux Chambres.
L’indexation des primes au salaire – un système que la Suisse connaît déjà par exemple dans le cas de l’assurance-accidents – permettrait une répartition beaucoup plus équitable des coûts de la santé en fonction des moyens de chacun, estime le parti.
Les primes vont grimper de 8,7% en moyenne l'an prochain
Les Suisses vont débourser en moyenne 359,50 francs par mois en 2024 pour les primes maladie: la hausse moyenne est de 8,7% (28,70 francs). Il s'agit de la 3e hausse la plus élevée depuis l'introduction de la Loi sur l'assurance maladie (LAMal) en 1996. L'an dernier, la hausse moyenne toute tranche d'âge confondue était de + 6,6%. Cette année, la prime moyenne des adultes augmente de 33,80 francs (8,6%) à 426,70 francs et celle des jeunes adultes, de 23,80 francs (8,6%) à 300,60 francs. La prime moyenne des enfants se voit ajouter 8 francs (7,7%) par rapport à 2023 et s'élève à 111,80 francs, indique mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les cantons latins connaissent parmi les hausses les plus élevées de Suisse avec plus de 9%. L'augmentation est de 9,9% dans le canton de Vaud (400,80 francs), de 9,8% à Neuchâtel (417,20 francs), de 9,6% à Fribourg (339,40 francs), et de 9,1% à Genève et dans le Jura (388,60 francs pour ce dernier). Le Valais est un peu mieux loti avec une hausse de 8,6% (334,