Tentative de chantage Alain Berset serait exonéré d'accusations

su, ats

17.10.2021 - 13:07

17.10.2021 - 13:07

Le conseiller fédéral Alain Berset n'aurait pas bénéficié de privilèges dans le cadre de l'enquête sur la tentative de chantage dont il a fait l'objet, conclut l'autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC) selon une information des médias. Les enquêteurs du MPC auraient eux agi correctement.

Alain Berset en pleine conférence
Alain Berset en pleine conférence
Keystone

La «SonntagsZeitung» fait état du rapport de l'autorité de surveillance sur la base de plusieurs sources. L'autorité concernée a confirmé à l'agence Keystone-SDA l'existence d'un rapport sur le rôle du MPC dans l'affaire de la tentative de chantage dont a fait l'objet Alain Berset.

L'autorité de surveillance a précisé avoir envoyé le document aux commissions de gestion des Chambres du Parlement, au nom desquelles elle a mené ses enquêtes. Elle n'a pas donné de détails sur le contenu du rapport. L'autorité de surveillance a précisé examiner la situation juridique suite à la publication d'éléments dans la «SonntagsZeitung».

Pas avant l'année prochaine

Interrogé par Keystone-ATS, Hans Stöckli (PS/BE), président de la sous-commission responsable d'enquêter sur le MPC pour la commission de gestion du Conseil des Etats n'était pas non plus en mesure de se prononcer sur le contenu du rapport. Il a expliqué que les deux commissions devaient se prononcer sur ce document et décider ensuite du type d'information à donner, ce qui durerait probablement jusqu'à l'année prochaine.

En novembre dernier, la «Weltwoche» a rendu public le fait que le MPC avait condamné une femme à une amende avec sursis pour tentative de chantage à l'encontre d'Alain Berset.

Une femme avait tenté en 2019 de faire pression sur lui en usant de photos et de correspondance privée entre elle et le chef du Département fédéral de l'intérieur. Elle exigeait 100'000 francs, menaçant de divulguer ses informations au public, avant de retirer sa demande dans une lettre en déclarant que ses affirmations ne correspondaient pas à la réalité.

La femme a été arrêtée en décembre 2020. Elle a été condamnée à une peine de 150 jours-amende à 30 francs, soit 4500 francs avec un sursis de deux ans.

Données supprimées

Afin de clarifier le comportement du MPC pendant l'enquête, l'autorité de surveillance du Ministère public a ouvert des enquêtes en novembre 2020. Il s'agissait par exemple de savoir s'il était approprié pour le MPC de supprimer des données des appareils de la femme concernée après l'enquête.

su, ats