Maillard Maillard : "Le Conseil fédéral doit s'exprimer clairement"

kut, ats

10.2.2021 - 06:32

Le président de l'Union syndicale suisse (USS), Pierre-Yves Maillard, appelle le Conseil fédéral à présenter une stratégie dans sa gestion de la crise liée au nouveau coronavirus. «Il faut qu'il y ait une perspective», martèle-t-il mercredi dans le Blick.

Pierre-Yves Maillard, Praesident SGB, spricht waehrend der Jahresmedienkonferenz des Schweizerischen Gewerkschaftsbundes SGB, am Donnerstag, 7. Januar 2021 in Bern. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
Pierre-Yves Maillard, Praesident SGB, spricht waehrend der Jahresmedienkonferenz des Schweizerischen Gewerkschaftsbundes SGB, am Donnerstag, 7. Januar 2021 in Bern. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
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«Est-ce suffisant si les groupes à risque sont vaccinés?», s'interroge-t-il dans l'entretien diffusé par le journal alémanique. La Suisse pourrait assouplir les mesures prises pour lutter contre la propagation du virus plus tôt, remarque-t-il.

Même si 60 à 70% de la population était vaccinée, la logique du confinement resterait encore longtemps, ce qui nécessiterait une meilleure légitimité démocratique, ajoute le conseiller national socialiste de 52 ans. «Le Conseil fédéral doit s'exprimer clairement».

Risque zéro impossible

Des mesures d'assouplissements sont possibles avec les chiffres actuels des infections au SARS-CoV-2, estime l'ancien ministre vaudois de la santé. «Un déconfinement partiel est non seulement nécessaire pour les musées, mais aussi pour le sport, surtout pour les jeunes».

L'allègement des restrictions comporte certains risques, concède-t-il, «mais une stratégie de risque zéro est impossible». L'important, selon lui, est de mettre en place de bons concepts de protection et des contrôles pour les faire respecter.

M. Maillard pointe le mécontentement des Suisses. «Beaucoup de gens doivent joindre les deux bouts avec un salaire moindre. Il n'y a pas encore de grande révolte, mais la résignation et la dépression croissent, ce qui est peut-être encore pire».

Le gouvernement fédéral va perdre le soutien du peuple s'il ne peut pas lui garantir la sécurité des moyens de subsistance, relève le syndicaliste.

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