Meute du MarchairuzManifestation après le tir d'un loup
mabr, ats
29.3.2022 - 12:17
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées mardi matin devant le Grand Conseil à Lausanne pour protester suite au tir d'un loup dans le Jura vaudois. Elles ont dénoncé une mesure contreproductive.
mabr, ats
29.03.2022, 12:17
29.03.2022, 13:43
ATS
Munis de pancartes proclamant «Stop pas touche au loup» ou «Béatrice tu loup(es) ta sortie» – en référence à la retraite prochaine de la cheffe du Département de l'environnement Béatrice Métraux -, les manifestants espéraient obtenir une entrevue avec des parlementaires.
«C'est une manière symbolique de marquer notre sidération après ce tir, et sachant qu'un deuxième loup est dans le collimateur», a déclaré l'organisateur de la manifestation, Alain Prêtre, devant les sympathisants. Selon ce journaliste retraité et photographe animalier, «sauter sur le fusil» pour régler la question du loup est une «solution de facilité infiniment condamnable».
Les défenseurs du loup estiment en outre que de tels tirs sont contre-productifs. «Pour qu'une meute puisse s'attaquer à du gros gibier, comme un cerf de 300 kilos, elle a besoin de toute sa force de frappe. Si on l'affaiblit, elle va se rabattre sur le cheptel de rente» a expliqué à Keystone-ATS Eric Jaquet, président de la nouvelle association Avenir Loup Lynx Jura, consacrée à la protection de ces deux prédateurs dans le Jura franco-suisse.
Premier tir sur sol vaudois
Pour rappel, les surveillants vaudois de la faune ont mis à mort un premier loup de la meute du Marchairuz, au moyen d'un tir dit de régulation, dans la nuit du 17 au 18 mars. Le tir a eu lieu au pied du Mont-Tendre, dans le périmètre autorisé par la Confédération. C'est la première fois qu'une telle mesure était appliquée sur sol vaudois.
Le Canton avait obtenu en août dernier l'autorisation de tuer deux jeunes loups mâles, après plusieurs attaques sur des veaux dans le Jura vaudois. L'objectif était d'enrayer cette dynamique et d'induire un changement de comportement au sein de la meute. L'autorisation est valable jusqu'au 31 mars et court toujours pour le deuxième loup visé.
Les manifestants se sont dits sans nouvelles de ce deuxième tir. «On ne se fait pas trop d'illusions, il est peut-être déjà fait, mais on veut éviter à l'avenir ce genre de mesure», a indiqué Alain Prêtre.