Conflit au Proche-Orient Martine Brunschwig Graf inquiète des actes antisémites en Suisse

vf, ats

26.11.2023 - 20:42

La présidente de la commission fédérale contre le racisme (CFR), Martine Brunschwig Graf, met en garde contre la multiplication des actes antisémites en Suisse. Le conflit du Proche-Orient ne doit pas s'exporter ici, souligne-t-elle.

"Aujourd'hui, c'est l'intensité, le nombre d'actes et la polarisation qui frappent," a déclaré au 19h30 de la RTS Martine Brunschwig Graf en allusion à la montée de l'antisémitisme en Suisse.
"Aujourd'hui, c'est l'intensité, le nombre d'actes et la polarisation qui frappent," a déclaré au 19h30 de la RTS Martine Brunschwig Graf en allusion à la montée de l'antisémitisme en Suisse.
ATS

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La recrudescence des actes antisémites en Suisse n'est pas nouvelle, a indiqué dimanche soir la Genevoise sur le plateau du «19:30» de la télévision RTS. Cela s'est déjà produit en 2011 et 2014, à chaque fois que le conflit au Proche-Orient s'intensifie.

«Mais aujourd'hui, c'est l'intensité, le nombre d'actes et la polarisation qui frappent, des tendances auxquelles il faut prêter attention», a-t-elle déclaré. Au-delà des violences à l'égard des juifs, l'ancienne conseillère nationale PLR observe aussi des tensions contre les musulmans. «Le racisme et l'antisémitisme nous concernent tous», a-t-elle insisté.

Appel aux partis

Interrogée sur les campagnes haineuses de l'UDC souvent dénoncées par la CFR, Mme Brunschwig-Graf rappelle que tous les partis politiques sont libres d'aborder les thèmes qu'ils veulent, mais ils ne doivent pas utiliser les appels à la haine pour défendre leurs positions.

La présidente de la CFR, qui terminera son mandat en décembre, a assisté durant les douze ans de son activité à une prise de conscience du racisme. «Plus de 60% des gens estiment que le racisme en Suisse doit être pris au sérieux et qu'il faut le combattre».

Médias attentifs

Les médias ont aussi pris conscience que le racisme était à dénoncer et y prêtent une attention particulière dans la façon de traiter les sujets, sans que la liberté de la presse n'en soit atteinte pour autant.

C'est Ursula Schneider-Schüttel, conseillère nationale socialiste non réélue en octobre qui reprendra ce mandat. «C'est un sujet difficile, mais très beau, pour lequel il vaut la peine de s'engager», a dit la Genevoise à l'adresse de la Fribourgeoise.