Pandémie La limite aux soins intensifs pourrait être atteinte dans cinq jours

ATS

3.11.2020

Il y a une légère tendance au ralentissement des nouvelles infections, selon Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP. Mais l'évolution de la pandémie reste préoccupante: la limite des capacités des soins intensifs sera atteinte d'ici cinq jours, selon les prévisions.

Le nombre de décès et d'hospitalisations, respectivement de 72 et 316, reste considérable, a-t-elle déclaré. Ces chiffres sont à analyser en fonction du retard de sept jours entre l'évolution des nouveaux cas et l'évolution des décès. Selon L'Office fédéral de la statistique, le nombre de décès des plus de 75 ans est supérieur à la moyenne.

Au niveau des contaminations, une grande partie des cantons sont au-dessus de la moyenne nationale qui est de 1000 pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours. Ce sont surtout des cantons romands qui sont concernés.

Les personnes âgées et les personnes les plus vulnérables doivent se protéger, a réitéré aujourd'hui à Berne Virginie Masserey, chef de la section prévention des infections de l'Office fédéral de la santé publique.
Les personnes âgées et les personnes les plus vulnérables doivent se protéger, a réitéré aujourd'hui à Berne Virginie Masserey, chef de la section prévention des infections de l'Office fédéral de la santé publique.
Keystone

Dans les hôpitaux, 363 malades du Covid sont placés en soins intensifs. Cela représente 45% des places dans ce type d'unité. Nous avons une réserve de 27%, a-t-elle expliqué. La limite pourrait être atteinte dans cinq jours.

Suffisamment de respirateurs pour l'instant

La situation dans les hôpitaux est très tendue sur le front du coronavirus. Les cas en soins intensifs et nécessitant des respirateurs sont en augmentation. Pour l'instant néanmoins, les établissements de soins disposent de suffisamment de respirateurs, ont affirmé mardi les experts de la Confédération.

L'armée dispose également de réserves suffisantes. Certains cantons ont déjà demandé des appareils supplémentaires à l'armée, a expliqué Virginie Masserey.

Traitements optimisés

Par rapport au printemps, les traitements ont toutefois été améliorés et le temps passé en unité de soins intensifs a été raccourci. Il faut néanmoins rester attentif et prendre les devants, notamment concernant les flambées de cas dans les EMS, selon le médecin cantonal zougois.

Quand les limites de capacité en soins intensifs seront atteintes, il y a des mécanismes cantonaux et régionaux pour transférer des malades dans d'autres hôpitaux. Il y a également un mécanisme de coordination national avec le service sanitaire coordonné (SSC) appuyé par la REGA, a rappelé M. Hauri.

Les labos à la limite

Les problèmes se font ressentir aussi au niveau des capacités de tests. Il y a déjà eu des cas où le cap des 30'000 tests par jour a été dépassé. Les laboratoires sont en train d'épuiser leurs stocks. Il importe donc de mettre le plus vite possible en oeuvre les tests rapides, a déclaré Daniel Albrecht, responsable de la section de droit des produits thérapeutiques à l'OFSP.

Au niveau du traçage des contacts dans les cantons, il ne fonctionne pas encore comme il devrait, mais la situation est sous contrôle et il y a des améliorations, a relevé pour sa part M. Hauri. Si l'isolement de personnes infectées n'est pas remis en question, il en va autrement pour les quarantaines. Il y a toujours plus de demandes pour des exceptions, notamment pour le personnel soignant.

Pour l'heure, il est encore très difficile d'interpréter l'effet des mesures prises, a admis Mme Masserey. Au niveau des contaminations, une grande partie des cantons sont au-dessus de la moyenne nationale qui est de 1000 pour 100'000 habitants sur les 14 derniers jours. Ce sont surtout des cantons romands qui sont concernés.

Retour à la page d'accueil