Coronavirus Maurer appelle à ne pas céder à l'hystérie

ATS

17.10.2020 - 06:08

Face à l'augmentation des cas de Covid-19, le conseiller fédéral Ueli Maurer plaide pour une approche fondée sur les faits.
Face à l'augmentation des cas de Covid-19, le conseiller fédéral Ueli Maurer plaide pour une approche fondée sur les faits.
Source: KEYSTONE/TI-PRESS/Alessandro Crinari

Face à l'augmentation rapide du nombre de cas de Covid-19, Ueli Maurer appelle à ne pas céder à l'hystérie. Ce qu'il faut, c'est plutôt une analyse fondée sur les faits, relève-t-il samedi dans une interview avec la Schweiz am Wochenende.

Selon le conseiller fédéral, un renforcement général des règles n'est pas approprié. «Il n'est pas acceptable de fermer à nouveau les écoles et d'enfermer les gens. Nous devons apprendre à vivre avec le virus – avec une mise en oeuvre cohérente des mesures. Mais nous devons pouvoir vivre!«, souligne-t-il.

M. Maurer appelle également à ne pas se focaliser uniquement sur l'évolution du nombre de nouveaux cas. Il faut également prendre en compte les admissions à l'hôpital et les décès, explique-t-il. Seules quelques personnes ont été admises à l'hôpital seulement à cause du Covid-19. Dans la plupart des cas d'hospitalisation les malades ont des pathologies pré-existantes, ajoute-t-il.

Déficit élevé dans les caisses fédérales

Jusqu'à présent, la Suisse n'a pas mal géré la crise du coronavirus, note M. Maurer. Le pays a trouvé sa propre voie, raisonnable. Il est important de poursuivre sur cette voie et de la rééquilibrer encore et encore, précise le ministre des finances, qui souligne que la pandémie a déjà coûté cher.

Cette année, les comptes de la Confédération boucleront sur un déficit ordinaire de 3 milliards de francs au lieu de l'excédent de 300 millions budgétisé. Selon les projections, les dépenses extraordinaires devraient en outre atteindre environ 17,8 milliards de francs, indique le Zurichois.

Pour 2021, le département des finances prévoit un déficit de 2,6 milliards de francs, ajoute le ministre des finances, actualisant les estimations communiquées à la mi-août. Cette somme inclut les dépenses extraordinaires. «Pour 2022, nous prévoyons encore un déficit d'un milliard», mais il y a de grands impondérables, précise M. Maurer.

Jusqu'à 30 millards

Actuellement, le coût total de la pandémie se situe entre 25 et 30 milliards de francs. Le ministre des finances a confirmé des déclarations antérieures selon lesquelles il n'y aura ni augmentation d'impôts ni plan d'économie. Grâce à la bonne santé des finances fédérales jusqu'ici, la Suisse pourra réduire sa dette supplémentaire sans de telles mesures, précise-t-il.

Et d'appeler à la discipline financière «parce que une fois que nous aurons surmonté la crise du coronavirus, les dommages économiques subsisteront pendant des années».

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