Les surveillants vaudois de la faune ont tué un deuxième loup de la meute du Marchairuz. Le tir dit de régulation est intervenu dans la nuit du 27 au 28 mars dans la région du Marchairuz, dans le périmètre autorisé par la Confédération, a indiqué jeudi le canton.
31.03.2022, 17:15
31.03.2022, 17:43
ATS
Celui-ci avait obtenu en août dernier l'autorisation de tuer deux jeunes loups mâles adultes de la meute du Marchairuz, après plusieurs attaques sur des veaux dans le Jura vaudois. L'objectif était d'enrayer cette dynamique et d'induire un changement de comportement au sein de la meute. L'autorisation était valable jusqu'à ce jeudi. Un premier loup avait été tué dans la nuit du 17 au 18 mars, au pied du Mont-Tendre.
Identification confirmée
Après le tir, conformément au Concept Loup Suisse, l'animal a été envoyé immédiatement au Centre national de compétence pour les maladies de la faune sauvage de l'Université de Berne (FIWI) pour diagnostic et identification. Son rapport a confirmé qu'il s'agit d'un jeune mâle adulte.
En février, le canton avait demandé et obtenu un élargissement du périmètre initial de régulation. Durant l'hiver, la meute s'était déplacée vers la plaine suivant la population de cerfs qui constitue l'essentiel de son alimentation.
La meute était composée de quatre adultes – dont les deux jeunes de 2020 visés par les tirs – ainsi que de cinq louveteaux nés en 2021 – qu'il faut désormais qualifier d'individus subadultes. Elle est vraisemblablement restée la même, mais il est difficile de l'affirmer avec certitude, selon le Département de l'environnement et de la sécurité (DES).
Le choix de la cohabitation
C'est la première fois que Vaud procède à de tels tirs de régulation. Le canton les juge nécessaires pour répondre aux pertes des éleveurs et permettre le maintien d'une activité pastorale tout en facilitant à long terme l'acceptation du loup.
Cette décision avait soulevé la colère et l'incompréhension des défenseurs du loup, qui ont manifesté et occupé certains pâturages l'automne dernier. En novembre, la conseillère d'Etat Béatrice Métraux expliquait que les surveillants de la faune avaient réalisé de nombreux affûts. Mais que ces derniers avaient souvent été perturbés et interrompus par des promeneurs ou des photographes venus sur place dans le but d'empêcher les tirs de régulation.
Parallèlement à cette régulation, le DES travaille au déploiement de dispositifs de protection afin de garantir la meilleure cohabitation possible entre le loup et les activités pastorales, souligne-t-il. Il poursuit ses démarches avec les éleveurs afin de mettre en place des mesures d'accompagnement et de prévention pour la prochaine saison d'estivage.