«Mauvaise humeur»Mines pétrifiées et déçues à Bâle par la non-élection d'Eva Herzog
dosp, ats
7.12.2022 - 13:25
Le public réuni dans un bar bâlois pour suivre l'élection au Conseil fédéral a pris connaissance, pétrifié, de la défaite d'Eva Herzog (PS/BS) mercredi matin. Le fait que le sénateur zurichois Daniel Jositsch (PS) n'ait pas déclaré devant l'Assemblée fédérale qu'il n'était pas disponible a suscité la colère.
Beat Jans: «Difficile à expliquer»
Le président du Conseil d'Etat de Bâle-Ville a espéré jusqu'au bout. Mais le choix de l'Assemblée fédérale s'est porté sur Elisabeth Baume-Schneider du canton du Jura. Une issue «difficile à expliquer».
07.12.2022
Keystone-SDA, dosp, ats
07.12.2022, 13:25
ATS
Une cinquantaine de Bâlois s'étaient réunis dès 08h00 au bar «Didi Offensiv» pour suivre les deux élections au Conseil fédéral à la télévision, quelques heures après que des fans de football y ont vécu l'élimination de l'équipe de Suisse à la Coupe du monde. «Hier, ce sont la Suisse et l'Espagne qui ont été éjectées de la course et maintenant, c'est Eva Herzog qui perd à son tour», a commenté laconiquement un membre des Vert'libéraux aux racines espagnoles.
De la stupéfaction à la colère
Le résultat du premier tour de scrutin, voyant la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider sortir en tête, a déjà entraîné des susurrements dans l'assistance devant les postes de télévision et les écrans géants du bar. Le public ne s'était guère attendu à voir la favorite de l'élection Eva Herzog reléguée à treize voix de sa rivale.
Une réaction de mauvaise humeur a alors commencé à se répandre dans le bar face au conseiller aux Etats socialiste zurichois Daniel Jositsch, forcé par son parti de retirer sa candidature, le PS n'ayant autorisé que des candidatures féminines. Le public du bar bâlois lui a reproché de ne pas s'être avancé à la tribune, après le premier tour, pour retirer explicitement son nom de la course.
Les clients du bar sont restés confiants, cependant, de voir leur championne l'emporter au final. Leur déception a été d'autant plus grande au moment de l'annonce de l'élection aussi courte que surprenante d'Elisabeth Baume-Schneider à l'issue du troisième tour de scrutin.
Mauvais pour les villes et les cantons contributeurs
Un membre du PLR a déploré que le Conseil fédéral serait désormais composé entièrement de ministres venant de cantons percepteurs de la péréquation financière et que les villes, pourtant moteurs de l'économie, soient marginalisées avec la non-élection d'Eva Herzog.
Dans un communiqué, la section socialiste de Bâle-Ville a exprimé, elle aussi, son regret. Le fait qu'Eva Herzog aurait été une excellente conseillère fédérale est indiscutable, souligne le parti cantonal.
Et d'ajouter toutefois: «En même temps, nous sommes heureux qu'elle reste notre conseillère aux Etats avec sa connaissance exceptionnelle des dossiers, son sens de la responsabilité et son travail méticuleux et tenace.»