Longues files d'attente Mobilisation à Genève et Berne pour l'action «Midi contre Poutine»

tb, ats

17.3.2024 - 17:13

Des centaines de Russes ont participé dimanche à l'action de protestation «Midi contre Poutine» en Suisse. De longues files d'attente se sont formées devant l'ambassade de Russie à Berne et la Mission russe à Genève où étaient installés les bureaux de vote en Suisse.

Keystone-SDA, tb, ats

La queue, longue de plusieurs centaines de mètres, comptait un millier de personnes dans la Ville fédérale, a constaté Keystone-ATS. Dans la cité de Calvin, on dénombrait environ 400 personnes.

La plupart des personnes qui étaient présentes à la mi-journée répondaient à l'appel de la veuve d'Alexei Navalny qui a demandé de se rendre aux urnes au même moment, à midi dimanche, et de donner une voix à n'importe quel candidat autre que Vladimir Poutine. Oleg, qui avait déjà voté à Genève, a pour sa part inscrit «Poutine candidat de guerre et tueur» sur son bulletin, le rendant ainsi nul.

Pas de majorité derrière Poutine

Cette action visait à montrer que le maître du Kremlin n'a pas la majorité du peuple russe derrière lui, a expliqué à Keystone-ATS Polina Petuchkova, membre du comité La Russie de l'avenir / Suisse, impressionnée par le succès de l'appel. Cette association existe depuis deux ans à Zurich. Auparavant, elle avait organisé des actions à Genève depuis 2015.

Plusieurs personnes étaient présentes pour compter les votants et réaliser un sondage à la sortie des urnes. Cette initiative indépendante visait à vérifier si les chiffres qui seront donnés par les autorités correspondent à la réalité. Olga, qui réside depuis longtemps à Genève, émet de sérieux doutes.

Il y a six ans, à l'occasion de la dernière présidentielle, environ 900 Russes de Suisse avaient participé au scrutin. Au total, plus de 16'000 Russes vivent en Suisse.

Pancartes

A Genève, la file d'attente, dans laquelle se trouvaient beaucoup de jeunes Russes, s'étendait dans le calme sur le trottoir. Quelques pancartes anti-Poutine et contre la guerre en Ukraine étaient visibles. «A l'étranger les gens ont moins peur», a relevé une opposante.

Cette mobilisation symbolique n'était pas du goût de tout le monde. En face, un petit groupe de personnes s'agaçait, mais il a finalement rapidement quitté les lieux après avoir tenté de crier un timide «Poutine».