A Genève, comme dans 166 autres villes, ce samedi était placé sous le signe de la lutte contre le réchauffement climatique. Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées au centre-ville pour demander aux responsables politiques des actes forts.
La manifestation s'est déroulée dans une joyeuse cacophonie. Nombreuses étaient les personnes à avoir emmené avec elles une casserole, une poêle, ou tout autre ustensile de cuisine, pour faire un maximum de bruit. Une fanfare déjantée jouait des airs connus et donnait le rythme aux slogans scandés par la foule.
Ancien employé de Météo Suisse et militant écologiste, Pierre Eckert a rappelé l'urgence de la situation actuelle, avec une concentration de gaz carbonique dans l'air jamais vu depuis 5 millions d'années. Le réchauffement qui en découle par effet de serre provoque des phénomènes météorologiques extrêmes, qui vont se multiplier.
Réfugiés climatiques
Les dérèglements climatiques qui sont causés par l'utilisation sans cesse croissante d'énergie fossile par l'humanité vont conduire à des problèmes sérieux, a-t-il poursuivi. Des régions du monde deviendront inhospitalières et le nombre de réfugiés climatiques va exploser si personne n'agit rapidement.
L'ancien météorologue a déploré qu'en Suisse la loi sur le CO2 exclue le trafic aérien et les flux financiers, et soit vidée du même coup de sa substance. "Nous sommes la première génération à comprendre le changement climatique et la dernière à pouvoir en éviter les conséquences", a-t-il averti en guise de conclusion.
D'autres intervenants ont regretté l'attitude de certains dirigeants, qui doutent du réchauffement climatique et se moquent des derniers rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Ces rapports sont pourtant inquiétants et recommandent des mesures rapides pour éviter le pire.
Les pauvres premières victimes
Les manifestants ont aussi condamné les apprentis sorciers qui pensent que le progrès technologique permettra de redresser la barre. Le réchauffement climatique aura dans un premier temps des conséquences sur les pays les plus pauvres, qui sont aussi ceux qui polluent le moins, a déploré, dans son discours, une militante.
Une agricultrice genevoise a aussi souligné la nécessité d'un changement d'habitude de consommation pour lutter contre le réchauffement climatique. Il faudrait privilégier, à ses yeux, les produits locaux et de saison. Il faudrait aussi accepter de les payer un peu plus cher.
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