Le conseiller d'Etat Georges Godel a présenté lundi un bénéfice en baisse pour les comptes de l'Etat de Fribourg en 2018 (archives).
Affection de l'argent des impôts par principales destinations dans le canton de Fribourg l'an dernier.
Moins de bénéfice pour l'Etat de Fribourg
Le conseiller d'Etat Georges Godel a présenté lundi un bénéfice en baisse pour les comptes de l'Etat de Fribourg en 2018 (archives).
Affection de l'argent des impôts par principales destinations dans le canton de Fribourg l'an dernier.
Le canton de Fribourg a bouclé l'année 2018 avec un bénéfice de 1,7 million de francs. L'excédent relevé dans les comptes s'explique par des revenus extérieurs supérieurs au budget et une bonne maîtrise des dépenses. De quoi réjouir le grand argentier Georges Godel.
Le montant inscrit au titre de l'exercice écoulé, supérieur de 1,5 million au budget, est à comparer à un bénéfice de 16,2 millions de francs en 2017. L'an passé, les revenus ont atteint 3,584 milliards et les charges 3,582 milliards, des sommes en hausse respective de 76 et 74,5 millions, a indiqué lundi l'Etat de Fribourg devant la presse.
Le conseiller d'Etat Georges Godel, chef de la Direction des finances (DFIN), a dit voir l'avenir avec sérénité sur la base des comptes 2018. Le grand argentier a mis en exergue le développement de prestations publiques de qualité, un programme d’investissements soutenu ainsi que l’augmentation nette des effectifs du personnel.
Manne de la BNS
Les revenus ont profité du versement de la part au bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS) de 49,3 millions de francs, alors qu’aucune entrée ne figurait au budget. Ils ont aussi été dopés par une croissance plus soutenue que prévu des recettes fiscales des personnes morales (+14,6 millions) et du produit de l'impôt anticipé (+6,8 millions).
Pour les charges, la masse salariale a crû de 1,9%, soit de 23,4 millions de francs, avant tout en raison de la hausse du nombre de postes occupés de 102 unités, principalement dans l’enseignement. Avant opérations de clôture, le compte de résultats enregistre un excédent de revenus de 70,8 millions.
Des provisions
Sur ce dernier montant, le Conseil d'Etat a attribué 69,1 millions de francs aux fonds et aux provisions. «La démarche vise à anticiper des défis auxquels il s’agira de faire face», a expliqué Georges Godel. Quinze millions vont aux risques liés à la réforme fiscale des entreprises, sur laquelle les Fribourgeois voteront le 30 juin.
Quinze millions de francs serviront à l'assainissement du bilan de l'Hôpital fribourgeois (HFR), qui traverse une passe difficile, et 10 autres millions à celui de la Caisse de prévoyance du personnel de l'Etat de Fribourg (CPPEF), un dossier chaud en discussion. Enfin, 10 millions vont au fonds pour les infrastructures.
Péréquation en recul
En revanche, le canton a moins reçu de la péréquation financière fédérale. La manne, qui consiste en un transfert des cantons les plus riches vers les plus pauvres, a permis à Fribourg d'encaisser 390,4 millions de francs en 2018. Mais ce montant est en constant recul, a relevé Georges Godel. Et la tendance devrait se poursuivre.
En ce qui concerne le compte des investissements, il y apparaît un excédent de dépenses de 136,4 millions de francs. Celles-ci sont toutefois inférieures à ce qui avait été estimé au programme de l’année écoulée. Le volume d’investissement 2018 excède par contre largement celui de l’année précédente (+40,2 millions ou +28,9%).
Un Etat sollicité
La hausse est due en particulier à des achats, des transformations et constructions d’immeubles. En cumulant les investissements bruts et les crédits dépensés pour entretenir les bâtiments et les routes, le volume total des travaux atteint 218,3 millions de francs, soit 5,8% des dépenses brutes totales de l’Etat, après 4,9% en 2017.
Le compte des investissements boucle avec un excédent de financement de 10,1 millions de francs. Le degré d’autofinancement atteint pour sa part 107,4%.
Enfin, l’actualisation du plan financier de législature, dont les travaux viennent d’être lancés, sera l’occasion de mettre en lumière les perspectives financières de l’Etat à court et moyen terme. Le grand argentier a noté que les sollicitations financières vis-à-vis de l'Etat sont en constante augmentation.
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