MormontMormont: le Conseil d'Etat dira bientôt s'il dénonce Holcim
gsi, ats
27.4.2021 - 19:43
Le Conseil d'Etat vaudois dira «très prochainement» s'il dénonce Holcim pour la démolition du bâtiment occupé par les zadistes sur la colline du Mormont. Le cimentier, propriétaire des lieux, a fait détruire sans autorisation cette bâtisse début avril, quelques jours après l'évacuation de la ZAD.
Keystone-SDA, gsi, ats
27.04.2021, 19:43
ATS
«Une instruction est actuellement menée par la Direction générale du territoire et du logement. La réponse est attendue très prochainement», a relevé la conseillère d'Etat Christelle Luisier. Elle répondait mardi devant le Grand Conseil à une question orale du député Raphaël Mahaim (Verts), qui souhaitait savoir si Holcim serait dénoncé aux autorités pénales.
Mme Luisier a précisé qu'une démolition sans autorisation contrevenait à la législation sur l'aménagement sur le territoire et qu'une telle action était poursuivie d'office. «Il s'agit toutefois de voir si le Conseil d'Etat peut lui-même procéder à une dénonciation, alors que ce n'est généralement pas dans sa pratique», a-t-elle dit.
Arbres abattus
Toujours lors des questions orales, Sacha Soldini (UDC) a voulu savoir combien d'arbres avaient été abattus par les activistes durant leurs cinq mois d'occupation au Mormont. «Entre 10 et 20», lui a répondu la conseillère d'Etat Béatrice Métraux, se basant sur une inspection des lieux au lendemain de l'évacuation de la ZAD. Ces arbres ont été coupés pour construire des cabanes et des barricades, a-t-elle précisé.
Deux interpellations ont également été développées en plénum mardi au sujet de cette évacuation. L'UDC Fabien Deillon s'est interrogé sur les conséquences pour le contribuable, sachant que «l'occupation du Mormont s'est sodée par une opération spectaculaire» avec l'intervention de quelque 600 policiers.
Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche – POP) a, lui, demandé des éclaircissements «sur certains agissements curieux de la police» durant l'évacuation. Il a fait allusion à des arrestations et fouilles jugées «disproportionnées», ainsi qu'à des journalistes qui auraient été entravés dans leur pratique ce jour-là.