Alimentation durable Nestlé inaugure un institut de recherche en agriculture

nt, ats

3.5.2023 - 17:17

Nestlé a inauguré officiellement mercredi à Lausanne l'Institute of Agricultural Sciences (Institut des sciences agricoles). Son objectif: faire progresser les systèmes alimentaires durables en proposant des solutions scientifiques dans le domaine de l'agriculture.

Le président de Nestlé Paul Bulcke et la conseillère d'Etat vaudoise Valerie Dittli ont inauguré mercredi le "Nestlé Institute of Agricultural Sciences", à Vers-chez-les-Blanc, sur la commune de Lausanne.
Le président de Nestlé Paul Bulcke et la conseillère d'Etat vaudoise Valerie Dittli ont inauguré mercredi le "Nestlé Institute of Agricultural Sciences", à Vers-chez-les-Blanc, sur la commune de Lausanne.
ATS

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«Pour continuer à fournir des aliments savoureux, nutritifs et abordables, nous devons évoluer ensemble vers un système alimentaire plus durable. Le nouvel institut renforcera notre expertise et utilisera notre réseau mondial pour soutenir les communautés agricoles et protéger notre planète», a déclaré lors de l'inauguration le président de Nestlé Paul Bulcke, cité dans un communiqué.

S'appuyer sur le café et le cacao

Les systèmes alimentaires mondiaux étant sous pression, il est urgent d'accélérer le développement de nouvelles approches. Au sein du nouvel institut, les experts de Nestlé étudient et développent des solutions dans des domaines clés tels que les sciences végétales, les systèmes agricoles et la production laitière.

L'institut s'appuie sur les connaissances existantes de l'entreprise en matière de sciences végétales. Depuis de nombreuses années, les scientifiques de Nestlé contribuent aux plans d'approvisionnement durable en cacao et en café de l'entreprise. Ils ont récemment découvert des variétés de cafés plus résistantes aux maladies et à la sécheresse, rappelle le communiqué.

Légumineuses, céréales, lait

La multinationale renforce actuellement cette expertise et l'étend à d'autres cultures, y compris les légumineuses et les céréales. L'institut travaille également avec des agriculteurs pour tester des pratiques d'agriculture régénératrice dans le but d'améliorer la santé des sols et d'encourager la biodiversité.

En outre, les chercheurs de Nestlé explorent de nouvelles approches de production laitière ayant le potentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans les domaines de l'alimentation des vaches et de la gestion du fumier.

«Notre objectif est d'identifier les solutions les plus prometteuses pour promouvoir la production de matières premières nutritives tout en diminuant leur impact environnemental. Nous adoptons une approche holistique et examinons plusieurs facteurs, notamment l'impact sur le rendement, l'empreinte carbone, la sécurité alimentaire et le coût, ainsi que la viabilité d'une mise à l'échelle», a ajouté le directeur de l'institut, Jeroen Dijkman.

Solutions fondées sur la science

L'institut fait partie du réseau mondial de Recherche & Développement de Nestlé. Il collabore étroitement avec des partenaires externes dans le monde entier, notamment des agriculteurs, des universités, des organismes de recherche, des start-up et des partenaires industriels, afin d'évaluer et de développer des solutions fondées sur la science.

«Le nouveau centre vient renforcer le pôle vaudois d'excellence en matière de recherche et de formation dans le domaine agricole et alimentaire. Il contribue ainsi aux efforts actuels pour accompagner l'agriculture face aux changements climatiques», s'est réjoui la conseillère d'Etat Valérie Dittli en charge de l'agriculture dans le canton de Vaud.

En plus de ses nouvelles installations chez Nestlé Research à Vers-chez-les-Blanc, sur la commune de Lausanne, l'institut comprend une unité de recherche en sciences végétales en France, des fermes basées en Equateur, en Côte d'Ivoire et en Thaïlande, ainsi que des partenariats avec des fermes de recherche. Il compte pour l'heure quelque 80 collaborateurs.

Greenpeace sceptique

Dans un communiqué publié mercredi, Greenpeace Suisse note «certains premiers pas encourageants, qui auraient dû être faits depuis longtemps». L'organisation non gouvernementale «reste cependant sceptique». Elle suivra de près les résultats concrets de Nestlé pour atteindre ses objectifs de durabilité.

«Nous espérons que Nestlé s’appuie véritablement sur les solutions proposées par les scientifiques. Mais pour devenir plus durable, la multinationale doit aussi impérativement en parallèle réduire fortement sa production de produits d’origine animale», estime notamment Alexandra Gavilano, experte en système alimentaire durable pour Greenpeace Suisse, citée dans le communiqué.