«Lacune juridique» Neuchâtel veut interdire les symboles nazis et extrémistes

js, ats

27.3.2024 - 12:25

Le canton de Neuchâtel veut aussi punir l’exhibition et le port des symboles nazis, extrémistes ou racistes dans l’espace public. Le Grand Conseil a accepté sans opposition mercredi une motion amendée des groupes Vert’Libéral-Le Centre et VertPOP.

Cette problématique a déjà été abordée dans plusieurs cantons romands, dont Vaud, Genève ou Fribourg, et au niveau fédéral. Le Conseil des Etats a soutenu en décembre une motion qui demande que l'utilisation en public de symboles racistes, faisant l'apologie de la violence et extrémistes soit interdite. (image d'illustration)
Cette problématique a déjà été abordée dans plusieurs cantons romands, dont Vaud, Genève ou Fribourg, et au niveau fédéral. Le Conseil des Etats a soutenu en décembre une motion qui demande que l'utilisation en public de symboles racistes, faisant l'apologie de la violence et extrémistes soit interdite. (image d'illustration)
IMAGO/Richard Zubelzu

Keystone-SDA, js, ats

«Il faut combler une lacune juridique qui est facilement exploitée par la mouvance néonazie», a déclaré Brigitte Leitenberg (PVL). Selon la députée, il faut endiguer la progression des actes antisémites et racistes.

L'UDC estimait que le texte initial centré uniquement sur l'interdiction des symboles nazis et antisémites était trop réducteur. Elle a proposé un amendement pour l'élargir aux symboles relevant du fascisme, du stalinisme, du maoïsme, du castrisme, du franquisme, de la misogynie, de l’islamisme radical et de tout groupuscule violent véhiculant de la haine.

L'amendement UDC, qui a recueilli 12 voix, a été rejeté au profit de celui du PS, qui a obtenu 73 voix. Ce dernier s'inspire de ce qui est en train d'être élaboré au niveau fédéral.

Au Conseil national

L'amendement PS demande de punir le fait d’utiliser, de porter, d’arborer et de diffuser publiquement des objets de propagande et des symboles racistes, faisant l’apologie de la violence, ou extrémistes, comme les moyens de propagande, les insignes ou les symboles nazis, se référant notamment à une organisation visant à rabaisser ou dénigrer de façon systématique les membres d’une race, d’une ethnie ou d’une religion, en particulier des gestes, des slogans, des formes de salut, des signes et des drapeaux.

«Si le canton de Neuchâtel est déjà investi dans la protection des droits humains et dans la lutte contre les discriminations, on n'en fait jamais assez. Cette initiative est un pas de plus dans cette direction», a expliqué Florence Nater, conseillère d'Etat, en charge de la cohésion sociale.

Cette problématique a déjà été abordée dans plusieurs cantons romands, dont Vaud, Genève ou Fribourg, et au niveau fédéral. Le Conseil des Etats a soutenu en décembre une motion qui demande que l'utilisation en public de symboles racistes, faisant l'apologie de la violence et extrémistes soit interdite. Le National se prononcera le 17 avril lors d'une session spéciale. Le texte devrait passer sans problème.