Guerre en UkraineNeutralité ne signifie pas indifférence, souligne Viola Amherd
st, ats
10.1.2024 - 17:00
La présidente de la Confédération Viola Amherd a plaidé devant les diplomates du monde entier pour une compréhension de la politique suisse en lien avec la guerre en Ukraine et d'autres conflits. Neutralité ne signifie pas indifférence, a-t-elle souligné.
st, ats
10.01.2024, 17:00
10.01.2024, 19:05
ATS
Si la présidence de la Confédération change chaque année, les fondements de la politique extérieure de la Suisse sont eux immuables, a déclaré la ministre de la défense mercredi lors du traditionnel message de Nouvel-An au corps diplomatique.
Le pays défend ses valeurs sur la scène internationale et cherche le dialogue sur cette base. «La Suisse est neutre, mais elle prend parti sur de nombreuses questions.»
Face à la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, le rôle d'un pays neutre comme la Suisse fait l'objet d'intenses discussions, a déclaré Mme Amherd. La politique de sécurité doit jouir d’une grande légitimité à l’interne et elle doit être efficace, tout en étant respectée, comprise et acceptée à l’étranger. «Tenir ensemble ces principes n’est pas toujours simple».
Des signaux «décisifs»
Il est très important du point de vue suisse que les crimes commis en Ukraine ne restent pas impunis. «Ces signaux sont décisifs pour l’avenir, bien au-delà de la guerre qui fait rage en Europe», a estimé la conseillère fédérale.
L'ordre international se heurte de plus en plus à une nouvelle logique de blocs, a ajouté la présidente de la Confédération. Pour des pays comme la Suisse, cela signifie qu'ils doivent s'engager dans des conditions plus difficiles pour un système multilatéral efficace et fonctionnel.
Viola Amherd a par ailleurs cité les relations de la Suisse avec l'Union européenne (UE) comme thème central de la politique extérieure du pays. Elle a salué le grand projet de paix que constitue l'UE, qui poursuit des objectifs très similaires à la Confédération sur la scène internationale.
Mais il reste un travail de fourmi à accomplir pour trouver des réponses à des questions parfois très techniques sur les relations bilatérales. La Suisse souhaite continuer à développer un partenariat qui bénéficie aux deux parties.
Comme le veut la tradition, le président ou la présidente de la Confédération reçoit chaque année au Palais fédéral les bons voeux des chefs de mission selon l'ordre de préséance du corps diplomatique.