WikiLeaks ONG et partis actifs pour Assange à Genève

ATS

19.12.2019 - 14:16

Plusieurs personnes se sont rassemblées jeudi sur la Place des Nations à Genève pour demander la libération immédiate de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et demandent que la Suisse lui accorde l'asile politique.
Plusieurs personnes se sont rassemblées jeudi sur la Place des Nations à Genève pour demander la libération immédiate de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et demandent que la Suisse lui accorde l'asile politique.
Source: Keystone/MARTIAL TREZZINI

Des ONG, des syndicats et les sections genevoises de plusieurs partis de gauche demandent à la Suisse l'asile pour le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, détenu en Grande-Bretagne. Des dizaines de personnes ont appelé jeudi à Genève à sa «libération immédiate».

La justice britannique doit décider prochainement si elle autorise ou non l'extradition de l'Australien vers les Etats-Unis pour espionnage. En 2010, WikiLeaks avait publié plus de 700'000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines.

Ceux-ci mentionnaient des violations des droits de l'homme. Certains d'entre eux ont aussi provoqué un danger pour des sources et des problèmes pour les Etats-Unis avec certains de leurs alliés.

«Notre présence montre que la population suisse ne soutient pas» l'attitude d'un «Etat démocratique» comme la Grande-Bretagne, a affirmé sur la Place des Nations une responsable de Solidarités sans frontières qui avait appelé à cette manifestation. «La Suisse ne restera pas silencieuse face à l'injustice des institutions judiciaires», a-t-elle ajouté.

«Liberté pour Assange», demandaient plusieurs banderoles. Près d'une vingtaine d'organisations ont rejoint le mouvement. Elles souhaitent que Julian Assange soit «immédiatement» relâché et conduit «dans un lieu sûr». Elles appellent surtout la Suisse à lui donner l'asile. Un appel similaire avait été lancé il y a quelques mois par plus de 20 juristes suisses.

Parmi les partis locaux, les Verts ont annoncé préparer une résolution pour demander que le fondateur de WikiLeaks puisse obtenir un visa humanitaire de la Suisse afin d'être soigné aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Et le Parti socialiste (PS) appelle plus largement à un cadre légal pour protéger les lanceurs d'alerte et les données.

Torture mentionnée

Les organisations dénoncent les «conditions déplorables» dans lesquelles l'Australien est détenu à Londres pour s'être réfugié pendant près de sept ans à l'ambassade d'Equateur. Récemment, le rapporteur de l'ONU contre la torture, le Zurichois Nils Melzer, avait conclu à plusieurs reprises à de la torture perpétrée contre le fondateur de WikiLeaks. Il a aussi estimé que la survie de celui-ci était désormais menacée.

Parmi les institutions, l'ONG genevoise Presse Emblème Campagne (PEC) s'est associée au rassemblement de jeudi pour «exprimer la solidarité» d'une association de défense des journalistes à quelqu'un qui a dénoncé «des abus extrêmement graves». Elle a publié la semaine dernière les chiffres du nombre de journalistes tués en 2019, les plus bas en 13 ans avec un recul de plus d'un tiers.

Une pétition en ligne a également rassemblé environ 1000 signatures en quelques semaines. Julian Assange encourt aux Etats-Unis une peine allant jusqu'à 175 ans de détention pour espionnage. Une audience concernant son éventuelle extradition vers ce pays est prévue en février prochain à Londres.

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