Coronavirus Pandémie: les Etats demandent à l'OMS un système d'alerte régional

sn, ats

31.5.2021 - 12:52

Les Etats souhaitent que des systèmes d'alerte régionaux viennent compléter le dispositif international contre les pandémies à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pilotée par Tedros Adhanom Ghebreyesus à Genève (archives).
Les Etats souhaitent que des systèmes d'alerte régionaux viennent compléter le dispositif international contre les pandémies à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pilotée par Tedros Adhanom Ghebreyesus à Genève (archives).
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Les Etats souhaitent que des systèmes d'alerte régionaux sur les pandémies puissent à l'avenir accélérer la réponse en cas d'épidémie importante. Ils ont demandé lundi à Genève au directeur général de l'OMS d'oeuvrer à un tel dispositif.

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Dans une résolution, les membres souhaitent que Tedros Adhanom Ghebreyesus fasse des recommandations «concrètes» pour des niveaux d'alerte «intermédiaires et régionaux». Le texte a été adopté en commission à l'Assemblée mondiale de la Santé, avant l'approbation formelle en plénière dans l'après-midi.

Ces niveaux d'alerte viendraient compléter le comité d'urgence du Réglement sanitaire international, qui préconise ou non à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de déclarer une urgence sanitaire internationale.

Or, les experts indépendants de ce comité ont été mis en cause récemment par l'investigation internationale sur la réponse à la pandémie. L'urgence internationale aurait pu être déclarée huit jours plus tôt fin janvier 2020, selon le rapport rendu récemment par ce panel d'enquêteurs piloté par l'ancienne présidente du Liberia Ellen Johson Sirleaf, Prix Nobel de la paix, et l'ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark.

Une lenteur également relevée par un autre comité d'évaluation. Le panel d'investigation avait lancé de nombreuses recommandations. Parmi elles figuraient un nouveau Conseil mondial des menaces sanitaires, au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, un seul mandat de sept ans à l'avenir pour le patron ou la patronne de l'OMS, un nouveau dispositif financier. Ou encore un pouvoir d'investigation renforcé pour l'organisation dans les différents pays, une mesure contestée par Moscou.

Les Etats ont choisi dans leur résolution de nommer un groupe de travail, ouvert aux 194 membres qui le souhaitent, pour aborder toutes ces requêtes. Celui-ci se réunira pour la première fois d'ici mi-septembre et devra proposer des actions pour l'Assemblée mondiale de la santé de l'année prochaine, dans un rapport.

Sans attendre ces recommandations, les Etats membres sont priés par la résolution de renforcer déjà leur préparation aux pandémies, notamment pour le séquençage de virus. La Russie estime même que la réponse doit rester avant tout nationale.

Mardi, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, avaient à nouveau appelé l'OMS à poursuivre l'investigation sur l'origine du coronavirus. Celle-ci, menée par une mission d'experts indépendants, avait considéré une fuite en laboratoire en Chine comme «hautement improbable». Mais elle est contestée par d'autres spécialistes et certains pays.