Coronavirus Pas d'illusion sur une hausse des salaires

ATS

18.6.2020 - 06:23

Lukas Engelberger est le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (archives).
Lukas Engelberger est le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (archives).
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé se dit sensible jeudi dans la presse alémanique à la demande du personnel de la santé réclamant de meilleurs salaires. Mais, selon lui, il ne faut pas se faire d'illusions.

«Les charges salariales représentent la plus grande part des coûts des soins de la santé», avertit Lukas Engelberger dans un entretien diffusé par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. Il n'est pas sérieux de faire miroiter au personnel infirmier une hausse global des salaires, ajoute-t-il, d'autant plus que certains salaires ont déjà été augmentés de manière significative.

Il estime toutefois que la profession d'infirmière doit rester attractive. «Les possibilités de formation continue en sont un des éléments», indique le chef du département cantonal de la santé de Bâle-Ville. Il existe notamment la possibilité d'obtenir un master, poursuit-il. «Nous pourrons à l'avenir transférer des tâches des médecins au personnel infirmier».

Manque dans les soins intensifs

Ces soignants spécialisés assumeraient des travaux plus exigeants et pourraient améliorer leur salaire, d'après lui. Les coûts globaux de personnel ne devraient cependant pas croître davantage, prévient-il.

«Nous devons faire plus pour promouvoir la relève. Le nombre d'employés dans les soins intensifs, en particulier, est insuffisant. Idéalement, il faudrait disposer d'une réserve de personnel spécialisé pour pouvoir la déployer pour les soins intensifs si nécessaire», note M. Engelberger. Les membres d'une telle équipe recevraient un salaire plus élevé.

A propos du dépistage du nouveau coronavirus, le responsable bâlois estime que toute personne présentant des symptômes doit pouvoir se faire tester sans entrave, si possible sans à avoir à payer de franchise. Les caisses maladie doivent intervenir dans ce cas, estime-t-il.

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